Lutte contre la faim: la BAD mise sur le développement agricole

Ace jour, plus de 800 millions de personnes souffrent de faim dans le monde, et plus de deux millions d’autres de malnutrition. Par ailleurs, l’insécurité alimentaire reste un sérieux problème de développement. Et selon d’autres statistiques, d’ici 2050, ce sont 38 millions d’Africains qui auront faim.

Mais paradoxalement, à la Banque africaine de développement (BAD), on pense que la solution pourrait venir de ce continent. « L’avenir de la nourriture dans le monde dépendra de ce que l’Afrique fait de l’agriculture », affirme Akinwumi Adesina, président de la BAD.

Et d’ajouter que l’Afrique n’a pas besoin d’aide à ce niveau, mais de mieux organiser, de discipliner les investissements dans le secteur. Le président de la BAD, par ailleurs lauréat 2017 de prix mondial de l’alimentation, s’exprimait ainsi récemment à Rome en Italie, au siège de la FAO en septembre, lors d’une tournée pour organisée à travers l’Europe. 

Il est donc urgent pour le continent de revoir ses politiques agricoles, afin de cesser d’importer ce qu’il peut produire. Chaque année, ce sont 35 milliards de dollars qui sont dépensés pour l’importation d’aliments divers sur le continent. Comme solution, la BAD préconise l’utilisation des nouvelles technologies, la créativité pour s’adapter aux changements climatiques et le développement d’une nouvelle génération de travailleurs du secteur agricole baptisée « agripreneurs ».

« Assurer de la valeur ajoutée aux productions nationales est le secret, car  produire  par exemple du chocolat, au lieu d’exporter uniquemen...