La paix, ferment du développement

Le message du chef de l’Etat à ses compatriotes le 31 décembre dernier a mis en exergue une nouvelle fois son constant et indéniable attachement à la paix et à une unité inoxydable du Cameroun. Il n’échappera pas du reste aux analystes et observateurs objectifs que le ton général de ce discours du président Paul Biya est à l’apaisement et à la conciliation. Dans la perspective de remettre l’ensemble des filles et fils du triangle national dans la seule dynamique qui vaille, la bataille pour le développement, synonyme de progrès économique et social partagé.

Il va de soi que l’atteinte de cet objectif passe inéluctablement par une sécurité garantie pour tous, particulièrement dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest où l’ordre républicain est troublé depuis de longs mois. L’on se rappelle que lors de son discours d’investiture le 6 novembre dernier, le président Paul Biya avait, en « mendiant de la paix » connu et reconnu, tendu une perche aux « entrepreneurs de guerre », les invitant à retrouver le droit chemin. Dans cette optique, il a institué quelques jours plus tard un Comité national de désarmement, de démobilisation et de réintégration des ex-combattants.

Une porte de sortie honorable pour ceux qui se seraient laissé entraîner plus ou moins inconsciemment dans des exactions contre d’innocentes victimes. Il serait illusoire cependant de croire que certaines officines de déstabilisation aient pu spontanément adhérer à la cause de la paix. Au contraire, elles ont affiché une déplorable obstination à défier la République et ses institutions. A ces fossoyeurs du vivre-ensemble, de l’unité et de la cohésion nationales conquis au prix de sacrifices incommensurables, le président de la République, garant de l’intégrité territoriale du pays et de la sécurité de tous entend, le cas échéant, opposer la fermeté de l’Etat. A travers les forces de défense et de sécurité qui pourraient alors recevoir un mandat à cet effet.

Humaniste et homme de paix, Paul Biya est profondément respectueux de la vie. Tout comme il est sensible aux souffrances de ses concitoyens du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, dont une partie significative a été contrainte à l’exil, laissant derri&egra...