Nigeria : le casse-tête terroriste

Tandis qu’on croyait la lutte contre l’extrémisme suffisamment avancée, l’enlèvement d’environ 300 élèves dans une école de Katsina au Nord-Ouest du Nigeria replonge de nouveau le Nigeria dans l’angoisse.
Aussi curieux que cela puisse paraître, cet enlèvement survient deux jours après le rapt de 21 personnes dans une autre partie de l’Etat du Katsina et celui de deux employés des organisations internationales dans l’Etat de Borno. Les Nigérians se souviennent que le 29 novembre dernier, 110 civils avaient été tués par des terroristes dans le même Etat de Borno, selon l’Organisation des Nations unies (ONU). Ils se rappellent également qu’en août 2020, des individus armés avaient enlevé une enseignante en plein cours avec plusieurs de ses élèves dans l’Etat voisin de Kaduna. De nombreux observateurs se souviennent aussi qu’en 2004, plus de 270 filles avaient été kidnappées dans une école de la ville de Chibok.
Non seulement, toutes les filles de Chibok n’ont pas encore été retrouvées six ans après leur enlèvement, mais aussi et surtout, l’enlèvement d’environ 300 élèves dans une école de Katsina essentiellement fréquentée par les garçons, inquiète et traduit les desseins diaboliques des terroristes. Il n’échappe à personne que ces terroristes appartiennent aux réseaux criminels notamment : Boko Haram, Al Qaïda au Maghreb islamique (AQMI), Mouvement pour l’unicité du jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), Ansar Dine. Ces mécréants s’attaquent à l’école parce qu’ils militent pour...