« Il s’agit de donner une vision du Cameroun »

Quel était l’objectif de cet échange entre les musées camerounais et français ?
L'idée est de croiser les regards sur la manière d'aborder le développement culturel d'une institution à travers une programmation, des thématiques, des visions. On a par exemple à Douala le Conseil national des chargeurs du Cameroun (Cncc) qui est la première entreprise au Cameroun à créer ce musée maritime qui est un outil de communication c'est vrai, mais aussi de stratégie et de développement, de promotion de cette société, répondant à un besoin de base : doter le Cameroun, l'industrie maritime, d'un outil permettant de contribuer à l'éducation sur notre patrimoine. En effet, les institutions muséales sont des outils qui doivent répondre à un besoin de connaissance de soi. Il y a un travail de reconnexion, de compréhension de notre identité à la fois singulière et plurielle qui doit permettre de mieux connaitre la nation camerounaise et de partager cette identité avec les autres.
Au cours des échanges, il a notamment été question de l’exposition prévue pour 2022 au musée du Quai Branly. Pourrions-nous avoir plus de détails ?
L'exposition en cours de préparation raconte comment la Route des chefferies travaille à la compréhension de la société à partir d'une très bonne connaissance des objets, à partir de musées, de cases patrimoniales qui ont été réalisées dans le cadre du programme. C'est une expo qui va s'étendre d'avril à juillet 2022, qui comprend à peu près 270 œuvres dont 240 qui vont partir des chefferies traditionnelles du Cameroun. Il y a aussi une intervention des artistes locaux camerounais qui préfabriquent des décors ici qui vont être montés à Paris. Il y aura aussi pas mal de reportages, de documentaires vidéo. C'est une très grande expo sur 2000m², ce qu'on n'a jamais vu dans une institution aussi prestigieuse que le musée du Quai Branly. 
Quel est l'objectif de cette exposition ?
Il s’agit d...