Pourquoi la vaccination est capitale

Question à 1 franc à vous qui avez le regard rivé sur cet article de presse : êtes-vous déjà vacciné contre le Covid-19 ? Beaucoup parmi nous répondrons par la négative. Pourtant, ce ne sont pas les occasions de le faire qui manquent. Comme de nombreux pays à travers le monde en général, et dans la sous-région d’Afrique centrale en particulier, ce sont des centaines de milliers de doses de vaccins qui ont été acquis par le Cameroun, notamment à travers l’initiative Covax. Même si à ce jour, l’on note encore une certaine iniquité dans la distribution de ceux-ci à travers les pays. A l’ouverture du Sommet extraordinaire de la CEMAC avant-hier, le président de la République, président en exercice de l’organisation sous-régionale, Paul Biya, a révélé qu’il est aujourd’hui difficile d’atteindre l’immunité collective nécessaire avec moins de 5% de personnes vaccinées en Afrique centrale. On comprend dès lors qu’il y a urgence à accélérer le processus de vaccination dans l’espace CEMAC, comme cela se fait ailleurs. Mais pour vacciner, les vaccins doivent être disponibles. D’où l’appel du président de la République à un accès équitable à ceux-ci. Ces vaccins inoculés gratuitement à ceux qui en font la demande coûtent assez chers aux pays, déjà appelés à faire face aux retombées économiques désastreuses suite à cette pandémie. 
L’initiative Covax a certes permis d’amortir la facture, mais suffit-elle à elle seule à satisfaire la demande ? Pas du tout. On comprend dès lors la préoccupation du président en exercice de la CEMAC. L’immunité collective déjà atteinte dans certains pays non africains peut-elle les prémunir de nouvelles vagues de la pandémie, dès lors que d’autres parties de la planète continuent de naviguer dans des chiffres comme ceux qui ont été communiqués avant-hier par le chef de l’Etat ? Certainement pas. 
Mais il convient de relever que ce faible taux de vaccination n’est, hélas pas uniquement la résultante d’une mauvaise réparti...