Sécurité alimentaire et nutritionnelle: Pas de quoi s’alarmer

Le cadre harmonisé est un outil d’analyse et de diagnostic de la situation de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans un pays. Il a pour objectif d’identifier les zones à risque à travers le pays, les populations en situation d’insécurité alimentaire et de proposer les mesures appropriées. C’est ce document qui a été présenté hier, lundi 13 décembre, par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural. Gabriel Mbaïrobe était accompagné du ministre en charge l’élevage pour ce point de presse.

A ce jour, 85,2% des ménages ont une consommation alimentaire acceptable pendant que 14,8% d’entre eux ont une alimentation pauvre. De l’analyse du cadre harmonisé des zones à risque et identification des populations en insécurité alimentaire et nutritionnelle au Cameroun entre octobre et décembre, la situation est bonne dans 22 départements et relativement acceptable dans 24 départements.

Par contre, on observe une dégradation dans 12 départements notamment dans les régions de l’Extrême-Nord, du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, soit un département en plus par rapport à octobre 2020. Ici, on évoque comme raisons la crise sociopolitique et la pauvreté. Pour l’heure, aucun département n’est en situation d’urgence ou de famine. « La situation alimentaire des populations dans notre pays est globalement acceptable, au vu des niveaux de stock des ménages et de la diversité alimentaire. Dans les régions de l’Adamaoua, du Nord et de l’Extrême-Nord, la campagne agricole a été satisfaisante malgré la pluviométrie insuffisante dans le Logone et Chari, où toutes les cultures n’ont pas pu aller au bout de leur cycle. Par contre, en zone méridionale, les récoltes en cours permettront de constituer les stocks dans les ménages », a expliqué le Minader.