Festival Mbam’Art 2022 : la médecine traditionnelle en vitrine

La dixième édition du festival Mbam’Art bat son plein dans le Mbam-et-Inoubou. Ce rendez-vous culturel du peuple du grand Mbam a marqué un arrêt samedi dernier à Bokito, l’un des villages du festival, le temps d’une conférence sous le thème : « Traditions, thérapie naturelle et pandémies ». Pour éclairer des participants friands d’information sur la médecine traditionnelle mbamoise, un panel constitué notamment d’un universitaire en médecine, le Pr. Dong A Zok, doyen à la Faculté de médecine de l’Université protestante d’Afrique centrale (Upac), et d’un naturopathe chercheur, René Adibiyime Ndemé. Il en ressort que la médecine traditionnelle mbamoise en tout temps, a toujours joué sa partition dans la lutte contre de nombreuses maladies et pandémies. Ceci, à travers la thérapie par les traitements à base de plantes et d’écorces brutes. Les effets bénéfiques des produits ligneux, de racines et de certaines lianes se vérifient dans l’efficacité de décoctions et mélanges divers à boire ou à s’asperger pour le traitement de certaines maladies. Selon les conférenciers, cette foison de plantes a permis au peuple mbamois d’arriver à bout de la varicelle, de la rougeole, de la dysenterie amibienne, des vers intestinaux, du paludisme, de la fièvre typhoïde et autres. La médecine traditionnelle mbamoise ne demande qu’à être valorisée pour le bien-être de la communauté.
Pour le Pr. Dong A Zok, la médecine traditionnelle et moderne doivent être complémentaire. « L’apport de la médecine traditionnelle mbamoise dans la lutte contre les pandémies est certain. Seulement, les thérapeutes s’intéressent plus au curatif alors qu’il y a les traitements préventifs qui peuvent être appliqués comme le faisaient nos parents à l’époque. Grâce à ces méthodes préventives, nos parents s’en sortaient des pandémies », a souligné le Pr. Dong A Zok. A l’instar du choléra par exemple, les mesures d’hygiène bien c...