Diversité culturelle : l’unité dans la différence

Question. Quel est l’élément le plus susceptible d’ouvrir des horizons et de faire voyager tout individu en demeurant assis confortablement dans un fauteuil ? Réponse. Rien de mieux que la saveur provoquée par un aliment au contact du palais pour enclencher l’initiation. La gastronomie, un des bijoux du patrimoine national, était au cœur de la journée mondiale de la diversité culturelle pour le dialogue et le développement, célébrée le 21 mai dernier au Musée national à Yaoundé. Au Cameroun, les fins gourmets – mais aussi les fins gourmands – mais en particulier les cordons bleus ne s’ignorent pas. Ils se ramassent même à la pelle. Quoi de mieux qu’une exposition culinaire de mets concoctés dans les marmites des quatre aires culturelles du pays pour servir de mise en bouche parfaite à cette rencontre de samedi dernier ? Ce ne sont pas les chefs cuisiniers aux manettes de ce volet gastronomique qui diront le contraire. Le plaisir qu’ils offrent d’abord à la vue et ensuite à l’autre sens, le goût, met ce beau monde d’accord. Couleurs et épices sont les canaux d’une exploration sensorielle de la divergence culinaire. 
La célébration de la journée mondiale de la diversité culturelle le lendemain du cinquantenaire de l’Unité nationale est une heureuse coïncidence, mais aussi un outil essentiel pour rappeler à tous à quel point le Cameroun, Afrique en miniature, reste uni bien que riche de multiples traditions et prouesses. Pour en témoigner, le public a fait le déplacement du Musée national, où la cérémonie organisée par le ministère des Arts et de la Culture en présence de Blaise Jacques Nkene, secrétaire général du Minac, et Edjoa Marie Thierry Ndjell, directeur du patrimoine culturel, a convié plusieurs inconditionnels de l’art. Un moment de cohésion et d’harmonie, comme l’a reconnu Eboko Mendjana, sous...