« L’important est de protéger nos traditions culinaires »

Le Cameroun vient d’abriter un séminaire national portant sur l’analyse des segments de la chaîne de valeur des traditions culinaires. De quoi s’agissait-il concrètement ?
La propriété intellectuelle désigne les œuvres de l’esprit à savoir : les inventions, les brevets, noms et images utilisés dans le commerce. Elle est protégée par la loi à travers les brevets, les droits d’auteurs, les indications géographiques, … et encadre tout ce qui est propriété. La chaîne de valeur est l’ensemble des étapes déterminant la capacité d’un domaine d’activité stratégique d’une entreprise ou d’une organisation à obtenir un avantage concurrentiel. L’analyse des segments de la chaîne de valeur des traditions culinaires qui ont un lien avec la propriété intellectuelle visait à mener une étude technique avec segmentation des éléments qui sont interconnectés. Nous sommes ainsi partis de la production pour arriver à la transformation. 
Rendu à cette étape du projet, quels sont les résultats obtenus de l’étude que vous avez menée ?
Il était attendu que nous puissions élaborer les fiches techniques des 14 traditions culinaires présélectionnées, élaborer exactement la représentation des traditions culinaires sur le plan pratique et technique et identifier les actifs de propriété intellectuelle qui pouvaient être choisis pour accompagner la protection de nos traditions culinaires. Il était aussi question d’analyser les aires socio-culturelles de ces traditions culinaires. A savoir, l’aire Sawa, l’aire Ekang, l’aire Grassfield et l’aire Soudano-sahélienne, puis dresser la carte géographique de ces traditions culinaires. Comme instruments de propriété intellectuelle identifiés, nous avons donc proposé les indications géographiques, car nous avons pensé qu’elles seraient indiquées et que l’Oapi pourrait être sollic...