Entrepreneuriat : les vendeurs à la sauvette se dévoilent

Depuis le 30 juillet dernier et ce jusqu’au 21 août prochain, les vendeurs à la sauvette organisent à travers l’Association, nationale des exploitants à la sauvette du Cameroun (Anescam) les journées portes ouvertes des sauveteurs (Jopou’s). Il s’agit également d’une initiative qui s’inscrit dans le cadre de la lutte contre la vie chère. Les sauveteurs vont aussi célébrer le trentenaire de la plateforme grâce à laquelle le secteur des petits commerces est sorti de l’informel, pour se hisser au rang de levier fort du tissu économique local. Jean Jacques Yatcha, président national de l’Anescam, donne un éclairage sur les contours et enjeux de cet évènement qui se déroule au palais de congrès.

Quel est l’objectif des Jopou’s 2022 ?
La foire Jopou’s est la Journée porte ouvertes des sauveteurs. Elle a été créée en 1995 à Douala. Deux éditions ont déjà été organisées dans cette même ville avec succès. Cela nous a permis de savoir que nous étions capables de faire des choses intéressantes dans ce domaine. Avec l’aide de la communauté urbaine de Douala, nous avons fait une foire à caractère international avec la présence de l’ambassadeur de Tunisie. La foire Jopous’s a donc pour objectif d’attirer l’attention de l’opinion publique et des autorités administratives sur le fait qu’il y a beaucoup de chance de relancer l’économie camerounaise grâce aux petits métiers qui sont liés à toutes les grandes opérations économiques. On a par exemple l’importation et l’industrie car nous sommes le lien avec les consommateurs. La foire présente donc cette force à travers des conférences thématiques. Cette année il y a une innovation avec l’arrimage aux TIC qui facilitent la communication.
De manière concrète, en quoi est-ce que l’évènement va consister ?
Aux journées portes ouvertes des sauveteurs on va découvrir ce qu’on appelle chez nous « les bêtes de terrain », ceux qui ont appris à se battre pour survivre. Nous invitons tous les corps de métiers à venir aux Jopou’s pour être davantage sensibilisés sur l’importance des petits métiers au Cameroun. Il y a parfois des conflits entre les grandes et les petites structures car elles sont plus proches des populations même dans des endroits enclavés. Il est question de faire comprendre qu’on peut être ensemble. Nous allons organiser u...