Hausse des prix des produits alimentaires : les restaurateurs s’adaptent

En plein air, sous un soleil ardent, thermos, et assiettes sont disposés sur une table. Cette dernière sert de comptoir à Maman Aïcha, gérante d’un « tourne-dos » au quartier Mvog-Ada à Yaoundé. Il est midi et déjà, des clients s’impatientent. Une fois servis, ces derniers ne manquent pas de constater que les quantités des repas ont diminué. Face à leurs plaintes, la commerçante n’ira pas de main morte pour leur faire observer que la situation des prix sur le marché ne lui laisse pas le choix.
En effet, l’inflation généralisée qui sévit en ce moment a un goût amer pour les restaurateurs et autres vendeurs de repas. « C’est vraiment compliqué. Tout a augmenté au marché. Je vends maintenant pour le maintien en espérant que les choses changent. Si ça continue, je risque de fermer mon restaurant », affirme Raïssa M., gérante d’un restaurant, situé au lieudit Eldorado Mvog-Ada. Un cri de détresse également lancé par Kelly, vendeuse de jus de fruits en face du ministère des Finances. « Les fruits sont chers. Il n’y a que les ananas qui sont abordables en ce moment », regrette-t-elle.
Cette crise se ressent aussi au niveau du chiffre d’affaires de ces restaurateurs. « Avant, je parvenais à dégager mon gain journalier, maintenant je suis obligée d’attendre la fin de la semaine pour le faire. Un gain  qui est loin de me satisfaire », déclare Emilienne Kenmoue, restauratrice. « Tu fais les achats de 100.000 F et tu n’as qu’un bénéfice de 15.000F, parfois même moins », déclare Raïssa. Des dépenses supplémentaires sont à noter comme l’explique Marie Thérèse Atezoe, restauratrice : nous avons les factures et les employ&ea...