Programmation budgétaire 2023-2025 : priorité aux projets en cours

Le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (Minepat), Alamine Ousmane Mey et son collègue des Finances, Louis Paul Motaze, ont ouvert hier à Yaoundé, la session 2022 des conférences élargies de programmation budgétaire et de performance associée (CEP-PA). Cette rencontre qui se tient à la suite du comité interministériel d’examen des programmes constitue l’instance d’examen des dépenses de l’Etat sur la période 2023-2025. L’objectif recherché ici est d’orienter les ressources de l’Etat vers les projets dont l’impact est significatif dans la vie des populations. Dans cette perspective, les différentes administrations vont défiler devant les examinateurs, responsables des ministères de l’Economie et des Finances. Lesquels auront la responsabilité d’apprécier la qualité des programmes nécessitant des ressources pour le triennat 2023-2025. 
Cependant, lors du lancement de ces travaux, le Minepat s’est voulu clair : « aucun nouveau projet n’est à inscrire dans la programmation budgétaire. » Autrement dit, l’accent doit être mis sur la finalisation des projets en cours. Ceci sera d’ailleurs l’un des critères sur lequel les examinateurs devraient veiller jusqu’au 26 août prochain. Cette prescription résulte de ce que le Cameroun dispose de 474 projets en cours d’exécution, avec des besoins budgétaires de l’ordre de 4500 milliards de F. Or, sur la base de l’enveloppe optimale prescrite pour la période 2023-2025, les ressources à mobiliser pour achever lesdits projets s’élève à plus de 170 milliards de F. L’inscription de nouveaux projets, surtout si ceux-ci bénéficient des financements extérieurs, supposerait donc de rechercher de nouveaux financements. Ceci est d’autant plus important que pour le budget d’investissement public 2022...