Restructuration de la dette de la Sonara : la dynamique se poursuit

Le projet de restructuration de la Société nationale de Raffinage (Sonara) est résolument en marche. Hier à Yaoundé, le ministre des Finances, Louis Paul Motaze, a signé avec Pierre Barbe, directeur Afrique de l’entreprise Vitol, la convention de restructuration et de remboursement de la dette de la Sonara. C’était en présence du ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba, du président du conseil d’administration de la Sonara, Ndo Bertha et d’autres personnalités.
Concrètement, il s’agit d’une convention de remboursement de 185 milliards de F, étalée sur 10 ans, à un taux d’intérêt de 5,5%. Cette dette constitue la plus importante part sur les 374 milliards de F que la Sonara devait verser à ses fournisseurs de pétrole brut et de produits pétroliers, à la suite de l’incendie qui a ravagé certaines de ses unités le 31 mai 2019. La signature de cette convention marque ainsi un pas de plus dans le processus de restructuration engagé depuis 2020. La première étape ayant été marquée par la signature d’une convention similaire avec les banques locales pour un montant de 261 milliards de F. Après Vitol, trois autres conventions seront également conclues dans les prochains jours avec Addax, Pstv et Petra, d’autres fournisseurs de la Sonara, a annoncé Louis Paul Motaze. Les formalités d’obtention de l’avis préalable du Comité national de la dette publique ayant déjà été accomplies. Pour Louis Paul Motaze, tout comme pour Pierre Barbe, la convention signée vient conforter la confiance entre la Sonara et ses partenaires ; mieux, entre l’Etat et les investisseurs. « L’intervention rapide de l’Etat et la prise en main de la renégociation ainsi que la mise en place du mécanisme de remboursement ont été extrêmement bien perçues par nous et la communauté financière. Je crois que c...