Stratégie nationale de Développement : les petits pas du secteur rural

Le train de la Stratégie nationale de développement 2020-2030 (Snd-30) est lancé depuis deux ans. Une escale s’est imposée vendredi dernier sur le chantier du développement du secteur rural, l’une des stratégies sectorielles. C’était au cours d’une cérémonie présidée par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural (Minader), Gabriel Mbaïrobe. Il s’agissait d’examiner les progrès réalisés dans ce secteur, de plancher sur ce qui ne va pas en vue de définir les mesures correctives. Mais avant, le contexte d’exécution de cette stratégie a été rappelé. Persistance du Covid-19, insécurité dans certaines régions du pays, crise russo-ukrainienne, etc. Ce qui naturellement impacte la productivité. Pour la crise la plus récente, on se rappelle qu’elle a entrainé une réduction de l’accessibilité aux intrants, une perturbation des approvisionnements en matière première, la hausse du prix de certains aliments, etc. 
Revenant sur ces réalités, Athman Mravili, représentant de la Fao au Cameroun a parlé au nom des partenaires techniques et financiers. Le responsable, tout en rappelant ce que ces acteurs engagent comme actions quotidiennes pour soutenir le gouvernement, s’est félicité de cette revue qui est une occasion de mieux se projeter. « Les partenaires techniques expriment à juste titre leur souhait de mieux prendre en compte les aspects de gestion durable des ressources naturelles. En effet, dans un contexte dorénavant marqué par des changements climatiques dont les effets sont exacerbés par des situations de conflit et de violence, il est nécessaire d’effectuer un véritable changement de paradigme en termes de pratiques agricoles plus adaptées au climat », dira-t-il. Il faudrait donc « ne plus dissocier croissance agricole et gestion durable des ressources naturelles, en tirant profit des nouvelles technologies, et en conférant plus de valeur ajouté...