Eau et Energie : l’heure de la relance

Depuis quelques années, le quotidien des Camerounais, tant en milieu urbain que rural, est ponctué de ruptures dans la fourniture de l’eau potable et de l’énergie électrique. Les plaintes récurrentes de diverses natures formulées ici et là, démontrent l’exaspération des populations tournées, pour celles qui le peuvent, vers le système D. Mais cette situation ne laisse pas les pouvoirs publics indifférents. C’est ainsi que dans un souci de renseigner le gouvernement et tous les acteurs sur les problèmes liés à la fourniture de l’énergie électrique et à l’approvisionnement en eau potable, le ministère de l’Eau et de l’Energie (Minee), bras séculier de l’Etat dans le secteur, a mis sur pied des plateformes de veille numériques. « Grâce à ces remontées couplées aux missions sur le terrain, les informations nous sont fournies régulièrement sur l’ensemble du territoire national, concernant les localités, même les plus reculées, qui ont des soucis en matière de fourniture électrique ou en eau potable », affirmait il y a quelques mois le ministre de l’Eau et de l’Energie, Gaston Eloundou Essomba. Il ressort de l’exploitation de ces données que les principaux points d’attention dans ces deux secteurs sont le déséquilibre entre l’offre et la demande, mais aussi les contraintes dans le secteur du transport et de la distribution, tant pour l’eau que pour l’électricité. Face à ce diagnostic, il a été résolu de prendre le taureau par les cornes, après des décennies sans aucun investissement véritable dans le domaine. 
Pour ce qui est de l’approvisionnement en eau potable, il est assuré par des ouvrages de mobilisation et des systèmes de distribution qui diffèrent, selon que l’on se trouve en milieu urbain et périurbain ou en zone rurale. Ainsi, en milieu urbain et péri-urbain, on compte 213 centres confiés à la Cameroon Water Utilities Corporation (CAMWATER) par l’Etat du Cameroun. A ce jour, 116 sont exploités. Dans ce périmètre, les actions entreprises par le gouvernement ces dernières années ont permis d’améliorer l’offre en eau potable dans les grandes métropoles. Mais comme cela ne suffit pas à combler la demande sans cesse croissante, l’Etat met les bouchées doubles, avec un accent à la fois sur les quantités et surtout sur la qualité qui fait de plus en plus défaut ces derniers temps. On a par exemple vu le Minee sur le site de la station de traitement d’eau d’Akomnyada il y a quelques semaines, donnant des instructions fermes pour que le service soit amélioré. En cause, la baisse de production de l'eau potable, étant entendu que la capacité de la station est passée de 130.000 m3 d'eau jour au mois de mai 2022 à 80.000 m3, en raison de la qualité de la ressource captée dans les eaux du Nyong ainsi qu’à la qualité de...

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