L'urgence de solutions définitives

Maroua, Yagoua, Kousséri, Guirvidig, Guidiguis... Qu'ont en commun ces localités de la région de l'Extrême-Nord pendant les saisons de pluies ? Elles subissent toutes la fureur des eaux. L'image du centre-ville de Yagoua, une semaine après les dernières pluies, est effrayante, avec ces étendues d'eau à perte de vue, des populations se déplaçant à bord de pirogues, le stade municipal de la ville entièrement noyé, des habitations hors d'usage... A Kousséri, ce sont des élèves installés dans des salles de classe au milieu de vastes étendues d'eau. Le phénomène n'est pas nouveau dans ces villes qui vivent ces extrémités climatiques, selon que l'on se trouve en saison des pluies ou en saison sèche. 
Des solutions pour éviter ces phénomènes existent pourtant. Dans certaines localités, le déplacement des populations vers des endroits moins exposés à souvent été envisagé, et parfois engagé, avec des dédommagements. C'est ce que le ministre de l'Administration territoriale, Atanga Nji Paul a observé hier à Maga. Mais comme dans de nombreuses autres localités, les populations reviennent toujours occuper les localités à risques, en attendant les prochaines menaces.
Comme on a pu l'observer sur le terrain, le problème du drainage des eaux se pose avec acuité. La plupart de ces villes sont encerclées ou parcourues de cours d'eau qui ont du mal à faire face à l'abondance des eaux ...