Il faut s’adapter et se réinventer…

La révolution technologique a installé la plupart des sociétés dans le consumérisme à outrance. De nos jours, à peine un produit est fabriqué, vendu et acheté, le lendemain il est déjà déclassé. Comme dans plusieurs autres domaines, l’avènement de l’Internet au début des années 2000 et des plateformes numériques est venu bouleverser les habitudes de production, de distribution et de consommation de la musique. Cette révolution a conduit à une violente chute du marché de ce qu’il convient d’appeler les anciens supports. Cette situation a conduit à transformer radicalement les modes de travail dans l’économie de la filière tout entière, y compris le spectacle vivant. Jadis basée sur les instruments musicaux classiques, la production musicale se voit aujourd’hui bousculer par la numérisation. L’ère des vinyles, des cassettes et des CD semble vraiment révolue pour faire place au téléchargement et au streaming. La dématérialisation des supports est donc venue imposer un nouveau modèle économique dans la distribution des produits musicaux. 
Pour la génération 2.0, la dématérialisation charrie de nombreux avantages. Elle ouvre aux artistes de très larges possibilités de travailler ensemble, tout en leur offrant les moyens de diffuser leur musique directement dans le monde entier. Grâce aux nouvelles techniques, des millions de consommateurs peuvent accéder d’un simple clic à d’innombrables œuvres musicales.  Bien plus, la musique dématérialisée est beaucoup plus flexible : on peut en modifier l'encombrement, la taille. 
Mais cette révolution a laissé sur les bord du chemin une génération d’artistes accrochés à l’ancien logiciel de production et de distribution musicales. Les téléchargements illégaux des fichiers MP3 par exemple portent un coup fatal aux revenus des différents acteurs de l’industrie (producteurs, artistes, etc.). Plus il est aisé d’accéder à la musique et de la reproduire, plus il est facile de la pirater. Le risque est dès lors évident que les créateurs et producteurs de cet art musical qui nous enchante perdent leur motivation, leurs moyens de subsistance, en même temps que le contrôle sur leurs œuvres. 
Il faut donc adresser la problématique de la protection des droits des créateurs et des propriétaires d’œuvres musicales dans l’univers numérique. Sous d’autres cieux, l’industrie a développé des mécanismes pour juguler le piratage en ligne. Il y a par exemple la mise en place d’un arsenal légal contre la diffusion non autorisée d’œuvres protégées. On peut aussi développer une technologie qui permet de contr&ocir...