Réajustement des prix du carburant : on s’adapte

Mercredi 1er février 2023. 6h40 à Yaoundé. Les rues grouillent déjà de monde, avec les élèves, les travailleurs et les commerçants qui se rendent à leurs lieux d’activités. Dans les stations-service, l’ambiance est plutôt calme. Certains pompistes se tournent même les pouces. Bien que les nouveaux prix ne soient pas encore affichés, depuis minuit, et même avant dans certains point de vente, le litre d’essence est cédé à 730 F et celui de gasoil à 720 F, tel qu’indiqué dans le communiqué du gouvernement signé le 31 janvier dernier par Séraphin Magloire Fouda, secrétaire général des services du Premier ministre. Et les premiers effets de cette mesure se font déjà ressentir.
Dans le secteur du transport urbain, certains taxis de la ville de Yaoundé n’ont pas tardé à revoir, unilatéralement, leur tarif de courses à la hausse. « Sur la même distance que je parcours tous les matins pour aller au travail, j’ai payé 300 F au lieu de 250F. Le chauffeur m’a remboursé 200 F sur les 500 F que je lui ai remis et le temps de demande le reste, il est parti en trombes », raconte Louisette Maye, en service dans une entreprise de la place. D’autres usagers, craignant de perdre du temps en route en proposant les anciens prix, ont levé eux-mêmes les enchères. « Au lieu des 300 F que je propose habituellement pour aller vite, je suis monté à 400 F à cause des nouveaux prix du carburant, sachant que les transporteurs auraient augmenté leurs tarifs aussi », indique Arouna, standardiste.  
La pilule semble donc passer. Après les bousculades de la veille au soir dans les stations-service, suite à l’annonce des nouveaux prix à la pompe, la vie a repris son cours normal, avec les nouveaux coûts en vigueur. Mardi soir en effet, quelques minutes après la publication du communiqué, les automobilistes se sont pressés dans les stations-services pour faire des réserves. « J’ai préféré compléter mon plein à l’ancien tarif, pour faire quelques économies, m&ecir...