Une commission d’enquête mixte police-gendarmerie instruite, rapidement mise sur pied et déployée. Des premiers suspects interpellés et auditionnés depuis quelques jours. Et hier après-midi, un communiqué du ministre d’Etat Secrétaire général de la présidence de la République, pour informer l’opinion des dernières évolutions de l’affaire. Peut-on être plus rassurant ? Dans un environnement où la passion exacerbée le dispute au scepticisme à outrance, le président de la République, vient, quelques jours après l’assassinat odieux d’un homme de média, de montrer à quel point il se sent concerné par le drame qui met en émoi la République entière et particulièrement l’univers de la presse camerounaise.
Comment pourrait-il en être autrement pour cet homme d’Etat dont l’humanisme est forcément heurté par cette grave atteinte à la vie ? Comment le promoteur acharné de la démocratie camerounaise pouvait-il ne pas se sentir touché par cet assaut violent sur la liberté d’expression qu’il a tant contribué à installer ? Paul Biya donne là une indication claire : ce crime qui éclabousse le bel édifice démocratique camerounais en construction, ne saurait rester sans suite. Non, cette affaire ne sera pas enterrée dans un tiroir, comme beaucoup le craignent. Les multiples envolées que cette sombre histoire suscite dans l’espace public sont révélatrices d’un certain doute ambiant. Mais la posture du chef de l’Etat a de quoi apaiser les sceptiques. Et l’évolution des enquêtes donne des raisons d’espérer que la vérité ne pas tarder à se manifester. Qu’ensuite, les responsables de la mort de Martinez Zogo répondront de leurs actes devant la justice.
C’est cette justice que réclament la famille du chef de chaîne, Amplitude FM, ses confrères au Cameroun et travers le monde, et l’ensemble du peuple camerounais au nom duquel s’exerce le pouvoir judiciaire. Bien sûr, le président de la République est animé par cette même préoccupation. Voilà pourquoi il n’a pas tardé à agir, aussitôt informé de la situation. La machine est en tout cas en marche. Résolument. Avec à la baguette le garant numéro un de l’Etat de droit. La délégation générale à la Sûreté nationale, le Secrétariat d’Etat à la défense en charge de la gendarmerie nationale sont à l’œuvre et progressent visiblement à un bon rythme. Et après les forces de sécurité, l’appareil judiciaire va prendre le relai...
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