Opportunités : une niche de ressources financières

Le développement du marché secondaire, n’est plus qu’une simple option pour l’Etat du Cameroun. C’est un choix stratégique adopté par le gouvernement, au regard de l’alternative qu’il représente notamment en termes de mobilisation des ressources nécessaires au financement de l’économie. Dans une interview accordée à CT, le ministre des Finances avait affirmé sans ambages que « le marché secondaire peut potentiellement permettre de lever plus de ressources sur le marché primaire. » Pour cela, ajoutait-il, « il faut que tous les acteurs jouent leur rôle pour l’animer ». Autant le dire, la spécificité de ce marché réside en ceci qu’il élargit la liste des personnes qui peuvent y intervenir. 
Ainsi, même les particuliers, les ménages, peuvent s’y exprimer, en investissant à travers l’achat ou la vente des titres publics. Leur épargne serait ainsi plus consistante. Pour Fabien Clive Ntonga Efoua, expert en marché financier, ceci est d’autant plus vrai « dans la mesure où il permet aux agents économiques de placer leur épargne en investissant par exemple dans des produits financiers tels que les actions ou les obligations (diversification du portefeuille et du risque) Le marché secondaire peut effectivement contribuer à l’inclusion financière ». La Société financière internationale, bras séculier de la Banque mondiale pour le secteur privé note que le taux d'inclusion financière au Cameroun a presque triplé pour s'établir à 35 % en 2017 contre 12 % en 2014, mais reste en-dessous de la moyenne régionale. C’est dire combien le développement du marché secondaire pourrait être profitable pour le Cameroun. 
Un marché secondaire dynamique présente de nombreux autres avantages, selon les spécialistes. Il est une source alternative de financement de la dette intérieure. On peut aussi y recourir pour financer le déficit budgétaire. C’est aussi un outil qu’on peut actionner dans le cadre de l...