Lutte contre la chenille légionnaire d’automne : le combat se poursuit

Les effets néfastes de la chenille légionnaire d’automne sur les plantes sont si importants qu’ils imposent une action vigoureuse de tous les acteurs. Chercheurs, experts de huit pays sont réunis à cet effet depuis hier à Yaoundé. A la faveur de l’atelier de partage d’expériences entre le pays dit de démonstration (le Cameroun), et les sept pays pilotes pour la mise en œuvre de l’Action mondiale contre la chenille légionnaire d’automne dans la zone Afrique centrale. La cérémonie d’ouverture était présidée par le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Gabriel Mbairobe, en présence du représentant résident de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) au Cameroun, Athman Mravili.
Cet atelier vise le renforcement des capacités des points focaux nationaux et des leaders de groupements, des producteurs et chercheurs, techniciens du monde rural, etc., à l’effet de réduire significativement les pertes de production causées par la chenille légionnaire. Bien plus, il est question, pour les uns et les autres, d’assurer un meilleur partage d’expériences et d’établir une meilleure coordination entre les Etats.  
En effet, selon les données de la FAO, les organismes nuisibles et les maladies causent des pertes de production massives, privant des millions de personnes d’une alimentation suffisante. Ces pertes représentent jusqu’à 40% de la production mondiale. Au Cameroun en particulier, la chenille légionnaire d’automne a été découverte depuis décembre 2015 dans six régions sur les 10 que compte le pays. Depuis lors, elle est présente dans l’ensemble du pays. Celle-ci a causé des dégâts énormes, entraînant les pertes de cultures, dont principalement les céréales, notamment le sorgho, le maïs, l’un des principaux socles de la sécurité alimentaire et nutritionnelle au Cameroun. Selon les spécialistes, sa capacité de nui...