« Le Cameroun ne pratique pas la pêche illicite »

En janvier dernier, la Commission européenne a listé le Cameroun parmi les pays où des efforts restent à faire s’agissant de la pêche illicite, non déclarée et non contrôlée (INN). Quelle est votre réaction ? 
C’est important de clarifier ce genre de situation parce que beaucoup de commentaires ont été faits. Mais il faut comprendre que cette sanction est simplement une sonnette d’alarme concernant quelques faiblesses que le Cameroun a en ce qui concerne le contrôle de la pêche pratiquée par les bateaux battant pavillon camerounais. Pour être un peu plus concret, il y a des bateaux qui ont notre pavillon et qui pratiquent la pêche en dehors de nos zones, dans les pays tiers. Nous avons quelques difficultés à contrôler ces bateaux-là. Or, nous répondons d’eux. C’est cette faiblesse de contrôler ces engins en dehors de nos eaux qui est indexée.  Ce n’est donc pas à proprement parlé le Cameroun qui pratique la pêche illicite, non déclarée et non contrôlée ou alors qui prête le flan. Le Cameroun n’est pas un pays qui pratique la pêche INN.

Quels sont les efforts fournis depuis pour améliorer ce contrôle ?
Des mesures pratiques ont été prises pour remédier à la situation. Il y a le cadre de collaboration qui est en train d’être mis en place sous l’égide des services du Premier ministre, entre les ministères en charge de la pêche et celui des transports, parce qu’il faut comprendre que c’est le ministère des Transports qui immatricule les bateaux et c’est le Minepia qui contrôle l’activité. Ceci va nous permettre d’être capables de contrôler les bateaux de pêche à qui nous donnons notre pavillon. La deuxième solution est d’ordre structurel, dans la mesure où elle concerne la révision de la loi, parce qu’il y a des principes de base à adopter. En ce moment, la loi régissant cette activité est en train d’être révisée et le processus est assez avancé. Il y a un certain ...