Pêche illicite : la facture est salée

20 milliards de F par an. C’est le montant des pertes estimées par les responsables du ministère de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), causant un important manque à gagner dans les caisses de l’Etat.  De l’avis du Dr Joseph Achille Yepka, sous-directeur de la pêche industrielle et artisanale au Minepia, la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) est à l’origine de cette situation. Et ses répercussions ont un impact négatif sur les efforts déployés au niveau national et régional pour assurer une gestion durable à long terme des pêches. Il faut rappeler que l’INN est l’un des principaux problèmes inhérents aux pêches de capture dans les eaux camerounaises. « C’est une situation sur laquelle le gouvernement est en train de mettre tout en œuvre pour capter et sécuriser les recettes issues de ce secteur d’activité. Mais ce n’est pas une tâche facile, car cela nécessite d’énormes moyens financiers et logistique », explique Dr Joseph Achille Yepka. En effet, au large des côtes camerounaises, la pêche illicite est monnaie courante. Depuis quelques années en effet, de nombreux bâteaux sont régulièrement arraisonnés avec des centaines de tonnes de poissons pêchés de manière illicite. Selon des sources, plus de 35 bateaux ont été arraisonnés au large des côtes au cours des trois dernières années. L’activité, selon les données, est dominée notamment par les étrangers. 
Mais, outre la fraude qui y sévit, le Cameroun doit également faire face à l’inorganisation du secteur de la pêche. En effet, cet autre ...