Electricité : saut dans le solaire

Vendredi 22 septembre 2023 va être marquée d’une pierre blanche par les populations de Maroua en particulier et de toute la partie septentrionale du Cameroun en général. En effet, ce jour, la centrale solaire de Maroua, d’une capacité de 15 Mégawatts (MW), est officiellement entrée en service. Une mise en service qui concernait également l’aménagement solaire de Guider (15 MW), complètement opérationnel depuis un an. C’était au cours d’une cérémonie d’inauguration présidée par Gaston Eloundou Essomba, ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), en présence de plusieurs membres du gouvernement et du gouverneur de la région de l’Extrême-Nord, entre autres personnalités. Pour le membre du gouvernement, c’est là une promesse du chef de l’Etat qui vient d’être réalisée. Promesse faite en septembre 2018 à Maroua lorsque le président de la République avait déclaré que : « Dans le domaine de l’énergie, les anciens barrages hydro-électriques seront remis à niveau. D’autres entreront en service. Des installations solaires, plus faciles à mettre en œuvre, viendront les compléter. Vous disposerez ainsi de l’énergie indispensable à l’électrification des zones rurales et au fonctionnement de vos industries. » Le ministre a saisi cette occasion pour témoigner sa gratitude à tous les acteurs du secteur pour leur forte mobilisation et implication afin d’améliorer les conditions de vie des populations, à travers la mise à disposition d’une énergie électrique de qualité et en quantité.  
C’est que, ces dernières années, le Réseau interconnecté Nord (RIN) a eu maille à partir avec de nombreux problèmes liés principalement à la production. L’absence de pluies et l’obsolescence des équipements empêchant le barrage de Lagdo de tourner à plein régime a grandement contribué à perturber le secteur, au point où, du fait du délestage incontournable, des villes pouvaient comptabiliser des jours d’affilée sans électricité. Comme l’a rappelé le Minee, sur les 76 MW attendus de Lagdo, la centrale en produisait à peine 18 durant cette période difficile. Conséquence, l’activité économique, surtout la petite faisant vivre directement les ménages, tournait au ralenti. Pour limiter les dégâts, il a fallu faire recours au thermique. Au point où la centrale thermique d’Ahala à Yaoundé a été démantelée et transportée à Ngaoundéré en renfort des autres ouvrages de même type, entraînant un surcoût dans les dépenses en fuel. On parlait alors d’une enveloppe comprise entre 3,5 et 3,8 milliards de F par mois pour alimenter ces trois régions. D’où l’idée de la construction de centrales solaires à Guider dans la région du Nord et Maroua à l’Extr&eci...