Aménagement autour des aéroports : danger à écarter

Les constructions anarchiques et autres aménagements autour des différents aérodromes sont des faits constamment déplorés par les autorités publiques. Les appels de « détresse » lancés par l’autorité aéronautique du Cameroun (CCAA) témoignent de l’ampleur du phénomène. Le 25 septembre dernier encore, c’est le Programme africain de procédure de vol qui est monté au créneau en organisant, à l’Ecole de formation de l’Autorité aéronautique du Cameroun, une formation sur les procédures pour les services de la navigation aérienne-exploitation technique des aéronefs (Pans-Ops). L’initiative avait pour objectif de permettre au personnel des aviations civiles d’acquérir des connaissances et de renforcer leurs capacités pour une surveillance efficace des aéroports. A cette occasion, le Directeur général de la CCAA, Paule Assoumou Koki réaffirmait qu’il était question d’agir de manière proactive pour renforcer la sécurité des aéroports et éviter les sanctions du programme universel d’audits de supervision de la sécurité de l’Organisation de l’aviation civile internationale dont les résolutions sont toujours coûteuses. 
Bien avant cette formation, Paule Assoumou Koki avait déjà pris le taureau par les cornes le 12 août 2022, en signant une circulaire relative à l’utilisation compatible des terrains situés aux abords des aérodromes. Le document adressé aux exploitants d’aérodromes, administrations compétentes et aux collectivités territoriales décentralisées donnait des orientations visant à assurer la compatibilité entre les activités et installations envisagées aux abords des aérodromes et l’exploitation de ces espaces. 
En effet, si toutes ces mesures sont prises, c’est au regard de ce que, depuis plusieurs années, des champs, maisons et autres aménagements poussent aux alentours des aérodromes, au mépris de la règlementation en vigueur. Il faut signaler que sont également considérés comme terrains environnants, des espaces situés dans un rayon de 15 km autour des aérodromes et dont l’utilisation non planifiée ou encadrée peut avoir une incidence sur la sécurité de l’exploitation et le développement à long terme de l’aérodrome. Pourtant, il est généralement recommandé de respecter une distance de 50 mètres entre la barrière et la première habitation. Selon Alioum Seïdou, directeur de la sécurité aéronautique à la CCAA, il existe des procédures de vol et quand il y a des aménagements comme des immeubles et des champs au niveau de la surface intérieure et extérieure de l’aéroport, cela pose problème. A Yaoundé, l’on a très sou...