Urgences : une nuit agitée

« Monsieur le superviseur, il y a une urgence. Nous avons un patient avec les intestins dehors, il faut rapidement le gérer ! » C’est ainsi qu’a été alerté Philippe Essomba, qui supervisait la garde à l’hôpital central de Yaoundé dans la nuit du réveillon de Noël. Une fois aux urgences, difficile de circuler. Les salles sont bondées de patients, la plupart avec de gros pansements à la tête ou sur les jambes, d’autres sous perfusions. Les cris de douleurs et des gémissements se font entendre ici et là. « Nous avons beaucoup d’accidents de la voie publique, surtout les accidentés par moto. Il n’est que 1h du matin, nous sommes préparés à accueillir plus de cas. Mais nous avons quand même constaté que depuis environ quatre ans, il n’y a plus trop de cas dans les urgences. Les gens prennent de plus en plus de précautions », explique un médecin.
À l’hôpital de district d’Efoulan, aux environs de minuit tout semble calme. « Nous avons accueilli trois cas d’agression à l’arme blanche. La plupart des victimes ont été agressés dans les taxis. Heureusement c’&ea...