Ajustement des prix du carburant et coûts des transports : comment les ménages s’adaptent

Entre fréquentation des marchés périodiques, réduction des mouvements en voiture, investissement dans le petit élevage, etc., chaque famille s’organise du mieux qu’elle peut.


Serge Romuald Bikanda, rencontré au centre-ville de Yaoundé hier, a le pas alerte, le visage fermé. Ce cadre d’administration se rend chez son assureur, dans le but d’y faire un versement mensuel, comme il en a l’habitude. Approché par l’équipe de CT sur les astuces qu’il adopte désormais chez lui à la suite des ajustements des prix du carburant et des coûts des transports urbains et interurbains, il marque un temps d’arrêt, sourit, puis explique. « J’ai observé un changement dans mon net à percevoir qui a été revalorisé de plus de 11000 F. Cependant, mes besoins familiaux se sont accrus de 15 750 F en termes de transport et autres besoins. Par conséquent, c'est mon argent de poche qui a été réduit de 5000 F pour supporter toutes les dépenses supplémentaires ».
Florence Matip, ménagère, n’est pas concernée par la récente augmentation des salaires. Mais elle est toutefois obligée de se triturer l’esprit pour faire face à la hausse de certains produits de grande consommation dans les marchés. « Il y a des bons plans que j’ai adoptés depuis peu à la maison. J’achète le savon de ménage et les détergents en gros, cela me revient moins cher. Pour l’alimentation, je fréquente davantage les marchés périodiques comme celui Nsam à Yaoundé. Chaque samedi, des femmes des villages environnants viennent y vendre des tubercules, bâtons de manioc et légumes à des prix abordables. J’y fais des achats pour deux semaines. Je m’associe à une voisine qui vend du poisson braisé pour faire des achats en gros », explique-t-elle. 
Enock Atangana, agent de maîtrise dans une entreprise basée dans la ville de Mbandjock, département de la Haute-Sanaga, région du Centre, a tout simplement réduit de 30.000 F le montant de la ration qu’il donnait à son épouse, et l’a orientée vers une petite affaire censée multiplier cet argent. « Je lui versais avant 80.000 F. Mais nous avons convenu de réduire ce montant à 50.000 F et le reste est investi dans le petit élevage de poulets. Les bénéfices seront orientés dans les autres charg...

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