Développement de l’hydroélectricité : le potentiel du bassin de la Sanaga à maximiser

Le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), Gaston Eloundou Essomba a présidé lundi 1er avril dernier un atelier de vulgarisation des résultats du Projet d’assistance technique pour le développement de l’hydroélectricité sur la Sanaga (PATDHS) dont l’objectif est de maximiser l’exploitation du potentiel de ce fleuve dans le respect des normes de durabilité et de préservation de l’écosystème. En fait, le constat est que le bassin de la Sanaga représente  au moins 10 000 MW du potentiel hydroélectrique du Cameroun, sauf que malgré cet important potentiel, la capacité installée à travers le pays est seulement d’environ 1572 MW et atteindra près de 2000 MW avec la mise en service complète du barrage hydroélectrique de Nachtigal. Le diagnostic ainsi fait, il faut donc trouver le moyen d’exploiter la capacité restante au vu des besoins en électricité qui s’accroissent au fil des années. « A titre d’illustration, au cours de la dernière décennie, la demande est passée de 670 MW à environ 1200 MW dans le réseau interconnecté sud. Au même moment, l’offre est passée de 758 MW à 1140 MW de puissance disponible, soit une évolution de 79% pour la demande contre 50 % pour l’offre. Cette demande sera d’autant plus importante avec le développement du complexe industrialo-portuaire de Kribi, l’extension des unités de production d’Alucam, les futures interconnexions avec les pays voisins et les besoins des projets miniers en cours de développement au Cameroun», a projeté Gaston Eloundou Essomba. 
L’étude d’optimisation apparaît donc comme un outil d’aide à la décision et constitue pour le gouvernement une véritable boussole. « Pour décider de la construction d’un ouvrage dans un bassin comme la Sanaga, il faudrait que cela repose sur un certain nombre de données et d’hypothèses. Nous avons commencé à construire des ouvrages comme Nachtigal (420 MW), Kikot (500 MW) et Grand Eweng (818 MW) bientôt mais il nous fallait des données à la base pour pouvoir décider. Ce qui compte aussi c’est de savoir, lorsqu’on a fini de construire un ouvrage d’évaluer le prix du Kilowattheu...