Emplois : il suffit de bien chercher

Les lampions se sont éteints mercredi dernier sur la 138e édition de la Fête internationale du travail par la grande marche des travailleurs à Yaoundé, dans les chefs-lieux de région et de département. C’est une spécificité camerounaise. Les activités de chaque édition de la Fête du Travail sont toujours clôturées en apothéose, par des défilés gigantesques, des parades sublimes où la joie des travailleurs le dispute toujours à l’allégresse, même quand le moral n’est pas au beau fixe. Comme en ce moment. Le temps d’une journée, employeurs et employés trouvent quelques minutes pour se poser et partager ensemble un morceau et des moments de convivialité. Sous d’autres cieux, cette journée est le prétexte à l’expression de revendications de toutes sortes, parfois violentes pour faire avancer une cause. Le Cameroun, notre pays, a opté pour une démarche plus conviviale. Et pourtant, ce ne sont pas les problèmes qui manquent. Loin s’en faut ! Depuis plusieurs années, les acteurs sociaux ont opté pour la voie de la sagesse. Beaucoup de pays amis nous envient pour cela. Pendant une semaine, « la semaine du travailleur », les travailleurs qu’ils soient du secteur public, parapublic ou privé, savourent les bienfaits et les vertus du travail. Les problématiques qui structurent le monde du travail ne sont pas éludées. Celles-ci ont trait au dialogue social entre les différents partenaires sociaux (gouvernement, employeurs, employés), au travail décent, à la santé et à la sécurité au travail, un thème cher au ministre du Travail et de la Sécurité sociale. « Dialogue social constructif, facteur de promotion du travail décent et progrès social », tel était le thème de la célébration de cette année. 
Les administrations ayant en charge ce secteur ont occupé le devant de la scène en menant des activités diverses qui vont du sport aux excursions en passant par les conférences-débats, les journées portes-ouvertes. Le ministère du Travail et de la Sécurité sociale, l’administration faîtière, a été au four et au moulin. Dans une interview accordée à Cameroon Tribune dans son édition du lundi 29 avril 2024, Grégoire Owona, le chef de ce département ministériel, relevait avec emphase que la célébration de la Fête du travail est un « moment important pour le monde du travail qui entend, malgré le contexte souvent difficile, faire la démonstration de sa participation à la croissance économique et à la paix sociale. » « Croissance économique », l’expression est lâchée de la bouche du ministre. Car qui dit croissance économique, dit création de la valeur ajoutée, création de la richesse, création d’emplois. Ce dernier terme charrie les débats et mobilise les passions. Sous certaines chaumières, son évocation crée parfois des incompréhensions entre les membres d’une même famille, d’une même communauté. Le Cameroun est confronté-comme la plupart des pays africains- à la difficile équation de l’emploi. Les diplômés qui sortent des universités et grandes écoles n’arrivent pas toujours à trouver des emplois décents pour s’insérer dans la vie active et pourquoi pas « s’émanciper » pour citer encore le ministre du Travail dans l’interview mentionnée plus haut. 
En marge de la célébration de la Fête du travail, le Fonds national de l’emploi (FNE), l’un des bras armés de l’Etat pour ce qui est des questions liées à l’emploi, a organisé les « Journées découverte emploi. » Cette initiative que cette structure multiplie depuis plusieurs années déjà vise, entre autres, à mettre en relation employeurs et chercheurs d’emplois. Le FNE présente aux postulants aux emplois, les différentes opportunités qu’il a pu déceler ici et là. A l’heure du tout numérique, la recherche d’emplois est encore plus aisée. La digitalisation offre des facilités qui permettent de s’affranchir des procédures administratives, parfois lourdes et coûteuses. Dans l’environnement qui est le nôtre, une fixation est faite sur les emplois créés, identifiés, proposés par l’Etat et ses différents démembrements que sont les sociétés publiques et parapubliques, les Collectivités territoriales décentralisées (CTD), les différents projets et programmes, entre autres. C’est une vérité de Lapalisse. Les emplois de l’Etat font le plus courir. Mais, l’Etat seul ne peut pas absorber tous ceux qui frappent aux portes du marché du travail. Les jeunes chercheurs d’emplois doivent donc faire montre d’...

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