Intelligence artificielle : saisir les opportunités, contenir les menaces

L’intelligence artificielle et ses merveilles. Le sujet sert de socle à divers succès, tous secteurs d’activité confondus. Les grandes puissances comme les pays en développement se servent désormais de ce vecteur pour assurer leur croissance économique. Le concept rend la vie, et même les échanges commerciaux plus faciles. En un clic, on a la solution à ses problèmes. Et on gagne du temps et visiblement de l’argent aussi. Mais où se situe la frontière entre l’intelligence et l’intelligence artificielle ? Qu’est-ce qui distingue les deux notions ? D’abord, intéressons-nous à l’intelligence définie comme la faculté de comprendre, de ne pas se méprendre sur le sens des mots, la nature des choses et la signification des faits. Ensuite, définissons l’intelligence comme l’activité volontaire et réfléchie de l’homme s’exerçant d’une façon normale en vue de la connaissance et s’opposant à l’instinct. On se rend bien compte que l’homme est au centre de la manœuvre dans l’une et l’autre acception.
Maintenant, explorons l’univers mécanique de l’intelligence artificielle (IA). Les spécialistes la présentent comme un processus de l’imitation de l’intelligence humaine. Il s’appuie sur la création et l’application d’algorithmes exécutés dans un environnement informatique dynamique. Pour dire que lorsqu’on parle d’intelligence artificielle, il faut savoir que son but est de permettre à des ordinateurs de penser et d’agir comme des êtres humains. L’intelligence artificielle (IA), de ce point de vue, bat en ce moment tous les records dans le couloir de l’innovation. Dans tous les pays, dans tous les secteurs d’activité, ses opportunités ne se comptent plus. Chaque pays développe sa stratégie nationale pour l’intelligence artificielle.
Dans cette mouvance, le Cameroun n’est pas un acteur isolé. Le ministère des Postes et Télécommunications, l’Agence nationale des Technologies de l’Information et de la Communication (Antic) dans le processus de mise en œuvre de la vision du gouvernement sont à la manœuvre. Pour le Cameroun comme pour le reste des Etats du monde, il faut s’approprier ce puissant moteur de transformation numérique. A la faveur du colloque scientifique organisé par la Sopecam lors de la célébration des 50 ans de Cameroon Tribune, on a bien senti la présence de l’intelligence artificielle. Sous la direction scientifique du Pr. Jacques Fame Ndongo, le public a été témoin des débats de haut vol ayant mis en exergue les avantages de l’IA pour le développement de la « Presse, par voie de conséquence, du quotidien national bilingue Cameroon Tribune. Le thème : presse publique, pluralisme politique et révolution numérique » n’est donc pas tombé comme un cheveu dans la soupe. Pour la circonstance, le Directeur général de l’Antic, le Pr. Ebot Ebot Enaw a présenté tous les avantages de l’intelligence artificielle pour le journalisme. On y gagne beaucoup en termes de rapidité et d’efficacité. On peut aussi procéder rapidement aux recoupements nécessaires, avoir des pages sponsorisées pour booster la publicité… 
Toutefois, il faut faire attention aux considérations d’ordre éthique et déontologique. Dans le traitement de l’information comme dans les autres domaines, il est prudent de resserrer les mailles du filet pour contenir les menaces que charrie la dictature de l’intelligence artificielle. Il est un fait indéniable : les prouesses de l’IA permettent de voir des transformations rapides dans le secteur de la santé. On sait par exemple que le diagnostic des maladies est plus rapide et plus précis. Grâce à l’intelligence artificielle, on peut personnaliser les tra...