Réforme du Conseil de sécurité : une urgence selon Paul Biya

C’est l’une des prises de position réitérées par le chef de l’Etat dans une allocution que le ministre des Relations extérieures a délivrée en son nom vendredi dernier à New York.

Il était 21h23 à New York aux Etats-Unis d’Amérique le 27 septembre 2024, (2h23 samedi matin au Cameroun), lorsque Philemon Yang qui préside le Débat général de la 79e Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies (Onu), a donné la parole au ministre des Relations extérieures (Minrex), Lejeune Mbella Mbella. Une fois à la tribune, le Minrex a déclaré d’entrée de jeu qu’il s’honorait de prononcer devant cette auguste Assemblée, l’allocution intégrale que S.E. Paul Biya, président de la République et chef de l’Etat du Cameroun, l’a autorisé à délivrer en son nom. L’exercice auquel il s’est livré a duré une vingtaine de minutes. Ainsi, dans son discours, le chef de l’Etat affirme que le thème de ce Débat général qui vise à ne laisser personne de côté, à agir ensemble pour l’avancement de la paix, du développement durable et de la dignité humaine en faveur des générations présentes et futures, « traduit l’impératif et l’urgence d’une action commune dans un environnement international difficile et complexe à la fois au plan des défis et des opportunités ». 
Au rang des défis, il a relevé que la planète terre est victime des dérèglements climatiques extrêmes qui menacent la survie physique de certains pays. Avec, à la clé, des déplacés climatiques qui sont désormais aussi nombreux que les réfugiés et les déplacés internes victimes des guerres. Raison pour laquelle, poursuit Paul Biya, le Cameroun lance un pressant appel « afin que les mesures communément adoptées dans l’Accord de Paris soient effectivement appliquées sans obstacles et sans délais ». A cette crise climatique, s’ajoute, selon le chef de l’Etat, des conflits et foyers de tension anciens ou nouveaux qui n’épargnent aucune ère géographique : Sahel, Soudan, Gaza, Liban et Ukraine parmi les exemples les plus illustratifs. Une situation, explique-t-il, qui alimente la course aux armements, une utilisation de plus en plus grande des armes de petit calibre ou de destruction massive, une forte menace de recours à l’emploi des armes nucléaires et qui occasionne des tensions géopolitiques et des rivalités de toutes sortes. Si rien n’est fait dans l’urgence, prévient Paul Biya, « nous pourrions être contraints de vivre à nouveau, dans un avenir proche, une autre période sombre de l’histoire de l’humanité comme ce fut le cas au début du 20e siècle ». 


Dialogue et consensus
Pour éviter que ce triste passé ne se reproduise, il importe, soutient le chef de l’Etat, de renverser au plus vite cette tendance. « Nous devons le faire pour nous affranchir de la guerre et de ses fléaux afin de préserver les générations futures au regard des idéaux défendus par les pères fondateurs des Nations unies », insiste-t-il. Pour Paul Biya, le Cameroun reste convaincu que « le recours au dialogue, au consensus, à la concertation, à la diplomatie préventive et à l’instauration des mesures de confiance doit toujours prévaloir pour garantir une paix durable dans notre monde ».  Pour cela, plaide-t-il, « nous devons procéder à une réforme du Conseil de sécurité en vue de nous assurer qu’il continue à remplir pleinement son mandat originel, l’organe principal de maintien de la paix et de la sécurité ». L’autre argument justifiant cette réforme se fonde sur le fait qu’à ce jour, l’Afrique demeu...

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