Ghana : le pari de Dramani Mahama
- Par Jeanine FANKAM
- 20 janv. 2025 14:18
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Depuis son investiture le 7 janvier dernier, l’heure est à l’action. Le nouvel homme fort s’est donné 120 jours pour…convaincre.
John Dramani Mahama, le nouveau président du Ghana a prêté serment le 7 janvier dernier, appelant à un « Reset » (une réinitialisation) national pour relever les défis économiques et sociaux du pays. Le discours d’investiture a mis en avant les défis tout en affirmant une vision de renouveau pour la nation. La réinitialisation suppose un nouveau départ. Réinitialiser, c’est redémarrer après un blocage. L’option permet de remettre un système dans son état idéal. L’appel au « Reset » de John Dramani Mahama est une invitation à « restaurer » le « logiciel » qu’est le Ghana et « réhabiliter tous ses paramètres ». Le Ghana a longtemps été présenté comme un modèle de stabilité en Afrique de l’Ouest. La présidentielle du 7 décembre 2024 qui consacre le Come-back de l’homme d’Etat en est un bel exemple. Depuis 1992, le pays a organisé huit élections libres, équitables et reconnues comme telles par les observateurs internationaux. Le Ghana est aussi le premier producteur d’or d’Afrique et le deuxième producteur de cacao mondial.
Mais pourquoi vouloir remettre le compteur à zéro ? L’économie ghanéenne s’est désagrégée et l’impact a détérioré les autres secteurs d’activités : gouvernance, emploi, infrastructures, services sociaux. Le taux d’inflation s’est établi à 23,8% en décembre 2024. Le taux de chômage est passé à 3,1% en 2023. La dette publique est en restructuration. En 2023, le pays a sollicité un prêt de 3 milliards de dollars du FMI pour remonter la pente. Le Ghana n’arrive plus à assurer le bien-être à tous ses citoyens et à offrir à chacun la possibilité de vivre une vie acceptable en termes de logement, de soins de santé, d’eau potable, salaires équitables, etc.
Le Ghana a subi de plein fouet les retombées de la pandémie de Covid-19, puis les effets de la guerre en Ukraine, qui ont perturbé les chaînes d’approvisionnement et provoqué une flambée des prix des matières premières. Le prix de l’essence à la pompe a par exemple augmenté de 148% entre janvier et décembre 2022. A cela s’ajoutent les pertes agricoles catastrophiques dans le Nord et l’Est du pays, dues à des sécheresses persistantes qui ont contraint les autorités à suspendre les export...
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