Lutte contre le terrorisme en Afrique : l’ONU et l’Union africaine à l’offensive

Une réunion du Conseil de sécurité s’est tenu mardi dernier au siège des Nations-unies à New York sur la lutte contre le terrorisme en Afrique. L’objectif était de trouver des stratégies pour freiner la montée du fléau sur le continent. Les statistiques à ce sujet, fournies par l’administration onusienne sont effrayantes. On apprend que la moitié des meurtres liés aux groupes terroristes dans le monde ont lieu dans la région du Sahel, 60% de tous ces meurtres ont lieu en Afrique noire. Le Sahel arrive en tête du sinistre palmarès avec plus de 6 000 morts en 2024, représentant la moitié des victimes. Selon la même source, le Burkina Faso bat tous les tristes records, se classant en tête du classement mondial des victimes du terrorisme. Les attaques sont orchestrées par les groupes affiliés à Al-qaïda et Etat islamique : le groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM) ou « Lakurawa ».
« L’Afrique demeure l’épicentre du terrorisme mondial », a déclaré la vice-secrétaire générale de l’ONU, Amina Mohammed, lors des travaux. Comme stratégie de lutte, la haute responsable a appelé à développer des solutions centrées sur les causes profondes du phénomène. « Lorsque le financement du développement s’amenuise, lorsque des institutions fragiles s’accompagnent d’une gouvernance faible, lorsque les femmes et les jeunes sont exclus des prises de décision, lorsque les services publics sont rares ou inégaux, ces conditions créent un terrain fertile pour la radicalisation et le recrutement », a-t-elle expliqué. Elle propose l’adoption d’approches fondées sur les droits de l’Homme, dans la mesure où les mesures antiterroristes aboutissent, selon elle, trop souvent à des violations des droits humains.
Amina Mohammed a rappelé que l’Union africaine (UA) avait un rôle de premier plan à jouer pour coordonner les efforts nationaux et int...