Assainissement à Yaoundé: Les vendeurs font de la résistance

L a fluidité retrouvée au marché Mokolo à Yaoundé le 10 janvier dernier n’aura finalement pas duré. L’aisance de la mobilité urbaine dans cette zone s’estompe depuis que les commerçants ont à nouveau investi les trottoirs et la chaussée. Au lieu-dit Mokolo sapeur, le phénomène est encore plus visible. Ce lundi 17 février en effet, plusieurs commerçants ont signé leur retour. Difficile de faire un pas sans rencontrer un jeune homme proposant des articles sur une brouette. Ou encore de rencontrer des dames qui ont installé des fruits ou bijoux sur le trottoir. Même cliché du côté de Dovv jusqu’au carrefour Niki. Ici, aller à pied ou en voiture, d’un point à un autre est comme une corvée. Il faut faire preuve de tact pour éviter de piétiner ou de renverser un plateau. À partir du « Carrefour Niki », on trouve sur les trottoirs, les vendeurs de vêtements, des ustensiles de cuisine entre autres. Au niveau de « Dovv», les vendeurs de bijoux, des prothésistes ongulaires et autres ont envahi les lieux. On trouve également toute sorte de mets en vente sur les trottoirs. Même le terre-plein qui a pour rôle de diviser la chaussée sert déjà de lieu de vente pour certains commerçants. À la « Descente Niki », c’est encore plus grave. Devant le supermarché situé à cet endroit, plusieurs jeunes proposent à vil prix, des boissons et d’autres articles également disponibles dans ledit supermarché. « C’est vrai que nous avons été chassés plusieurs fois, mais nous ne sommes pas des délinquants. Nous persistons parce que avons des familles à nourrir. La mairie nous demande d’occuper les comptoirs, mais il faut les louer, nous n’avons pas d’argent. Nous souhaitons que le gouvernement instaure un système de financement pour nous aider à louer les comptoirs. Ainsi, nous allons rembourser...