8 mars : la révolution femme

En 1995, les données mondiales en disaient long sur les nombreux obstacles auxquels les femmes étaient confrontées en termes d’accès à l’éducation, la formation, la santé. De même qu’aux cercles de décision. Tout au long de la Conférence, beaucoup de stratégies avaient été pensées pour un meilleur accès des femmes à ces droits fondamentaux. Plusieurs pays, dont le Cameroun, ont alors pris les devants et adopté des lois pour améliorer le statut des femmes. Au moment où le monde entier s’apprête à commémorer la 40e édition de la Journée internationale de la femme, un état des lieux de la situation des femmes dans le pays révèle des données édifiantes.
Sur le plan éducatif, plusieurs mesures ont été prises pour favoriser l’éducation et la formation des femmes camerounaises. Il s’agit entre autres de la gratuité de l’éducation dans le primaire, l’accès des ménages aux manuels scolaires essentiels par la baisse des coûts, la création de nouvelles écoles, le plaidoyer en faveur de l’éducation et de la scolarisation des filles, l’augmentation du budget du secteur de l’éducation. En matière de santé, différents axes ont également été ciblés : la réduction de la mortalité maternelle, la prise en charge des fistules obstétricales et la lutte contre le Vih/Sida, la lutte contre l’infertilité, les dysfonctionnements sexuels, les cancers génitaux et mammaires, entre autres.
S’agissant de la participation des femmes à la prise de décision, elle reste faible. L’on note tout de même des évolutions en dents de scie entre le Sénat et l’Assemblée nationale ; mais une reculade indéniable ces dernières années au niveau des exécutifs régionaux et communaux. Aucune femme n’est présidente de Conseil régional ou maire de ville. 38 seulement sont maires titulaires sur 374 communes, et 2623 co...