Secteur de l’électricité : lumière sur les tensions

Face à la presse vendredi dernier, le Directeur général d’Energy of Cameroon, Amine Homman Ludiye a fait le point sur la situation.

Le secteur de l’électricité est sous divers types de tensions en ce moment au Cameroun. Les délestages font rage dans le réseau interconnecté sud (RIS). Des différends, de nature à accentuer ces coupures répétitives opposent Energy of Cameroon (Eneo), concessionnaire du service public de production et de distribution de l’électricité au Cameroun, et Globeleq, l’un de ses principaux fournisseurs. Le processus de retrait de fonds d’investissement britannique du capital de l’entreprise piétine. C’est dans ce contexte qu’Amine Homman Ludiye, Directeur général d’Eneo, a rencontré la presse nationale vendredi dernier à Yaoundé, afin d’apporter des éclairages sur tous ces éléments et bien d’autres qui intéressent fortement le public, notamment les 2,6 d’abonnés de la société, parfois aux abois. 


Arrêt des centrales de Kribi et de la Dibamba
Amine Homman Ludiye a assuré vendredi en fin d’après-midi que les centrales de Kribi et de la Dibamba (304 Mégawatts au total), étaient en service, après avoir été mises à l’arrêt durant quelques jours. Raison de cette situation, l’importante facture non réglée par Eneo à Globeleq, pour l’énergie fournie par ces centrales. « Ce n’est pas que ne payons pas du tout, mais nous n’arrivons pas à payer les factures dans leur totalité, ce qui génère des cumuls, des intérêts de retard et des pénalités, selon le contrat qui nous lie », a expliqué le DG d’Eneo. Et à ce jour, on parle d’une ardoise d’environ 130 milliards de F dont 22 milliards d’intérêt et 20 milliards de pénalités. Toutefois, le DG d’Eneo a indiqué qu’un plan d’apurement a été proposé et devrait être soumis aux conseils d’administration des différentes sociétés. Globeleq a tenu le sien il y a quelques jours et celui d’Eneo est annoncé dans les prochains jours. Mais déjà, une enveloppe de huit milliards de F a été versée au fournisseur. 


Actionnariat de l’entreprise 
A ce jour, les négociations entre les différentes parties, notamment l’Etat du Cameroun et le fonds d’investissement britannique Actis attendent les conclusions de la Chambre internationale de conciliation Paris pour avancer. Car, selon le DG d’Eneo, la valeur des actifs, notamment les investissements consentis par le concessionnaire du service de l’électricité durant ces 10 dernières années, est contestée par le gouvernement. Il est donc question, comme le prévoit le contrat de concession en cas de différend, que cette instance internationale évalue toutes les données mises à sa disposition et tranche. 


Equilibre financier et structurel du secteur
On est ici dans une sorte d’imbroglio. Alors que certains pensent qu’il faut redresser Eneo pour redresser le secteur, d’autres estiment que c’est en redressant le secteur qu’Eneo pourrait mieux remplir ses missions.  Mais en ce moment, Amine Homman assure qu’il n’y a pas de déficit de production de l’électricité au Cameroun. Surtout avec les sept turbines du barrage de Nachtigal déjà en service et dont les 420 MW sont progressivement injectés dans le réseau. Les facteurs limitants sont dont infrastructurels, avec les réseaux de transport et de distribution défaillants. Pour y remédier, entre autres solutions, le programme de changement de 50 000 poteaux bois en poteaux béton poursuit tant ...

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