Pêcheries crevettières : on actualise le plan d’aménagement

Renforcer la gestion durable des ressources halieutiques, promouvoir la pêche responsable et soutenir le développement socio-économique des maillons de la chaîne de valeur « crevette » au Cameroun. Tels sont les objectifs de l’atelier ouvert ce 12 mars à Douala par le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales (Minepia), Dr Taïga. Atelier organisé par la Fao, qui accompagne le gouvernement dans l’actualisation du plan d’aménagement de ses pêcheries crevettières artisanale, industrielle et dans la cartographie des zones de pêche. Ceci à travers le projet Fish4ACP, financé par l’Union européenne, qui appuie la filière « crevette » au Cameroun.
« La pêche joue un rôle crucial dans la sécurité alimentaire et l’économie mondiale, particulièrement pour les pays à revenu faible et intermédiaire. Elle fournit des nutriments essentiels et soutient directement plus de 110 millions de personnes, touchant près de 500 millions d'individus au total », a déclaré le Dr Lassina Ouattara, représentant par intérim de la Fao. Il ajoutera qu’au Cameroun, la pêche conserve « un poids social et économique de taille », et que la crevette est une « ressource phare » de ce secteur. De fait, la production annuelle nationale de ce crustacé est d’environ 10 200 tonnes, 4 200 tonnes provenant de la pêche industrielle et quelque 6 000 tonnes de la pêche artisanale. Les revenus générés dépassent les 58 millions de dollars US (soit 34,9 milliards de F), et la filière emploie environ 11 700 personnes, principalement des jeunes.
Mais la pêche crevettière est minée par divers maux : pollution, menace sur les ressources, perte de biodiversité, conflits d’accès avec d’autres activités comme l’exploitation pétrolière, transport maritime, pêche dans des zones identifiées comme des habitats halieutiques sensibles. Autres défis, les impacts sur les écosystèmes sensibles, les problématiques des pêches illégales, non contrôlées et non réglement&...