Lutte contre le terrorisme dans le bassin du lac Tchad : une meilleure organisation s’impose

Ils font désormais la sale guerre avec tous les moyens qu’offre la technologie. L’utilisation des drones, des équipements militaires de pointe, de l’intelligence artificielle, des réseaux sociaux n’a plus de secrets pour eux. Comme les armées conventionnelles, les groupes terroristes qui sévissent dans le bassin du lac Tchad et même au-delà, ont appris à se réorganiser. Face à cette situation qui tend à mettre en péril l’équilibre des Etats, menace le bien-être des populations et constitue un danger pour les ressources des pays, il est urgent pour les Etats membres de l’Unité régionale de fusion du renseignement (Rifu), réunis à Yaoundé dans le cadre de la 12e réunion de leur Comité de gestion, de se mettre plus que jamais ensemble pour juguler cette menace. « Face à ce renforcement de la menace terroriste, les Etats membres de la Rifu ont l’impérieux devoir de travailler ensemble pour définir et mettre en œuvre des approches concertées en matière de lutte contre le terrorisme international. Celles-ci doivent privilégier le partage du renseignement et la conduite d’opérations conjointes. Pour cela, une véritable coopération entre les agences de renseignement des Etats membres de la Rifu et le commandement de la Force multinationale mixte est indispensable ». Recommandation faite hier, par Ferdinand Ngoh Ngoh, à l’ouverture de ces assises qui regroupent les chefs des services de renseignement des pays concernés à savoir le Bénin, le Niger, le Nigeria, le Tchad et le Cameroun, et les partenaires à l’instar de la France, des Etats-Unis d’Amérique et de la Grande-Bretagne. Le ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République (Sgpr) s’exprimait ainsi, au nom du président de la République. 
Une mutualisation des efforts désormais inévitable, face à des mouvements terroristes qui recrutent désormais à travers le monde. Ferdinand Ngoh Ngoh a rappelé que des résultats probants ont été enregistrés par le passé. Car, au-delà de la sécurité des Etats membres, il y va également de la sécurisation des échanges économiques dans un environnement où les terroristes ont tendance à « s’approvisionner » sur la production des pays. « La menace terroriste est dynamique et en constante évolution. Il nous appartient donc de r...