Vivement l’intégration, la vraie !

En se séparant à Yaoundé en novembre 2019, les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), réunis en session extraordinaire, avaient renouvelé leur engagement solidaire visant à faire de la CEMAC un espace économique émergent à travers l’accélération de la réalisation des infrastructures d’intégration nécessaires à la promotion d’un développement économique et social inclusif. Des années plus tard, on a l’impression que les lignes n’ont pas bougé, sinon assez timidement.
Des projets intégrateurs ont certes été achevés, mais leur impact sur l’esprit de communauté, n’est pas toujours très marqué. De plus, de nombreux autres tardent à voir le jour. La transnationale Cameroun-Guinée équatoriale, l’interconnexion électrique Tchad-Cameroun, l’interconnexion Cameroun-Cemac par fibre optique. La construction du corridor Brazzaville-Ouesso-Bangui-Ndjamena et les deux ports secs (Beloko en RCA et Dolisie au Congo) font aussi partie de ce vaste programme. Tout comme la construction de la voie express Lolabe-Campo, des routes Kogo-Akurenam, Ndende-Doussala, Mbairoko – Bendja -Bekoninga frontière RCA, l’aménagement hydroélectrique de Chollet et des lignes électriques entre le Cameroun et le Congo. L’impact attendu de l’exécution de ces projets est sans aucun doute l’optimisation des conditions de déplacement en temps et en coût, et une augmentation du volume du trafic passagers et marchandises entre les Etats membres. Il était attendu pour 2021, que l’intégration physique de l’espace communautaire et la facilitation des transports permettent de doper de plus de 30% les échanges commerciaux au sein de la CEMAC. Mais aujourd’hui, alors qu’on a célébré en 2024 les 30 ans de la CEMAC et que cette année l’on est rend...