Intégration en Afrique centrale : des obstacles persistants à lever
- Par Junior MATOCK
- 19 mars 2025 12:45
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En dépit des progrès réalisés, certaines barrières continuent d’entraver la marche vers l’idéal commun d’une unité tous azimuts des peuples. A ce titre, le renforcement des échanges à l’intérieur de l’espace communautaire et autres solutions sont proposée
Le moins qu’on puisse dire, c’est que le processus d’intégration en Afrique centrale et notamment la libre circulation des biens et des personnes, est loin d’être un acquis. La commémoration, le 16 mars dernier, de la Journée de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), l’a rappelé fort à propos. Ce moment de célébration des acquis de l’intégration a aussi donné lieu à un examen sans complaisance de l’état d’avancement de cette marche à laquelle six pays, à savoir le Cameroun, le Gabon, la Guinée équatoriale, la République centrafricaine, le Congo et le Tchad se sont engagés il y a plus de 60 ans, sous l’impulsion des pères fondateurs. Ceux-ci étaient animés par un seul et même objectif, celui de construire un espace commun.
Le message du président en exercice de la Communauté, Faustin Archange Touadera est d’ailleurs allé dans ce sens, en rappelant cette impérieuse nécessité. Nécessité parce que tout au long du chemin parcouru jusqu’ici, de bons résultats ont été enregistrés. Mais à côté, des obstacles persistants continuent d’entraver la marche vers l’objectif visé. C’est dans cette perspective que le thème de cette année trouve son sens : « Promouvoir les libertés de circulation pour renforcer les échanges intracommunautaires en zone Cemac ». Parlant de résultats, deux chiffres à la charge symbolique forte confirment cette évolution. Il s’agit de la célébration, l’année dernière, des 60 ans (1964-2024) du processus d’intégration régionale et des 30 ans (1994-2024) d’existence de la Cemac.
Dressant lui-même le bilan, Faustin Archange Touadera a évoqué trois faits : le système institutionnel, l’union monétaire et l’union économique. Sur le premier point, la mise en place de la Commission de la Cemac, du parlement communautaire, de la Cour de justice, la Cour des comptes, et bien d’autres institutions, démontre à suffisance que ces plus de six décennies n’ont pas été vaines. De même, la construction d’infrastructures destinées à booster l’intégration régionale est une réalité de nos jours. 13 projets intégrateurs du Programme économique et régional portent sur quatre axes : le développement des infrastructures physiques ; le renforcement de la production d’énergie ; la promotion du marché unique et la diversification économique. Sur cet aspect précis, la construction du pont sur le Logone, reconnu pour être le « Pont de l’alliance » reliant les villes de Yagoua au Cameroun et Bongor au Tchad est une preuve incontestable. D’autres initiatives, à l’instar du projet de construction d’un pont sur le fleuve Ntem, entre Campo au Cameroun et Bata en Guinée équatoriale, ou du projet d’aménagement de la route transnationale Kribi-Campo-Bata, devraient aussi contribuer à raffermir les relations entre les deux pays.
Le registre des obstacles à l’intégration régionale est tout autant fourni. Il n’y a qu’à se rappeler de cette scène vécue à la frontière Cameroun-Congo par une délégation d’officiels camerounais en mission d’inspection avec le Directeur général de la Banque africaine de Développement, Serge N’guessan, pour s...
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