Dépravation des mœurs : la cote d’alerte

Il ne se passe plus un jour, sans que la chronique des faits divers mette en exergue, les hauts faits d’arme de nos concitoyens.  L’outrage à la pudeur est devenu un hobby, l’extorsion des fonds par maints artifices et à toutes les strates sociales, une seconde nature. Il n’y a plus de honte à s’afficher avec les femmes de petite vertu, bien au contraire. A y regarder de près, nous ne nous interdisons plus rien, au nom du libertinage ambiant, mais beaucoup plus au nom de l’argent roi. L’un des derniers exemples choquants a été relaté il y a une semaine dans les colonnes de votre journal. Deux copines, éprises de Dieu, vont à leur lieu de culte quelque part à Bonaberi, dans l’arrondissement de Douala IV. Tout va bien jusqu’au jour où l’une des deux acolytes se déclare « veuve » devant la sœur de son époux qui fréquente la même église. Le scandale éclate, et l’épouse confesse à sa belle sœur qu’elle s’est levée parce qu’elle espérait avoir de l’argent comme les veuves et d’ailleurs son mari ne lui fait rien et que de toute façon, il n’y a aucune différence entre elle et ces veuves. Passons ! Plus étonnant dans cette scabreuse affaire, l’infortuné époux, mis au courant de son « décès », au lieu de demander des comptes à sa tendre moitié, entreprend plutôt de porter plainte au pasteur. Ce chef de famille espère certainement gagner de l’argent au terme de la procédure.
Mais l’argent à tout prix, non ! Cette affaire d’argent facile, rappelle un drame similaire du côté de Kribi, où des jeunes lycéennes, ayant entretenu des relations coupables avec leurs camarades du sexe opposé, sont parties, sans gène, se plaindre devant leur surveillant général qu’elles n’ont pas eu leur paiement. On apprendra alors que les gars, après avoir consommé le fruit défendu en groupe, ont refusé de passer à la caisse. Des histoires aussi rocambolesques les unes que les autres inondent au quotidien la toile et l’espace public, avec pour seule et unique motivation : l’arnaque. Si comme tout le monde le constate, la conjoncture économique est mauvaise et dans certains cas de figure, l’incertitude des lendemains qui chantent, doit-on pour autant vendre son honneur au chien ? Il est temps de dénoncer ces pratiques avilissantes qui nous détournent des véritables préoccupations dans un pays qui a encore tout à construire. Au nom de l’ignorance et parfois de l’inconscience, doit-on tout se permettre ? Peut-on tout monnayer ? Doit-on toujours s’attendre à une rémunération après un service rendu ? Chacun, face à sa conscience, est libre de répondre. Il est cependant une constante : notre société s’embourbe dans des mœurs de plus en plus légères. 
Il est de notoriété publique que l’Eglise a une forte symbolique morale. Elle sauve les âmes. Elle ne saurait être du jour au lendemain le cache-sexe de notre décadence morale. Au moment où le gouvernement reprend la main sur la prolifération de ces lieux de culte, voilà que le motif de la présence de nombreux Camerounais dans ces endroits vient indisposer l’ordre public. Comment comprendre qu’une fidèle en vienne à souhaiter la mort de son mari et ceci sans remords ? Comment comprendre la réaction du concerné qui, au lieu de laver son linge sale en famille, fais le dos rond, en contournant le problème et en s’attaquant au pasteur, coupable à ses yeux, d’avoir ouvert l’église qui attire sa femme et sa sœur ? Si ce n’est le pourrissement, qu’est-ce que cela peut-être d’autre ...

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