« Nous voulons des universités utiles au développement »

Que retenez-vous de votre visite à l’IUT de Douala ?
C’est un très bel exemple à suivre pour beaucoup d’établissements dans l’espace francophone. Ce que l’Agence universitaire de la Francophonie essaie de faire avec son réseau mondial d’établissements membres, c’est de créer un nouvel état d’esprit avec des universités, des établissements qui sont utiles à la société, utiles au développement de nos pays. Et c’est exactement ce qui est en train de se faire à l’IUT de Douala. Il y a de l’innovation pédagogique. Nous avons vu des étudiants encore en apprentissage, mais qui sont déjà dans l’idée de la production. Production d’outils utiles qui peuvent être demain commercialisés et devenir de vrais produits locaux et pourquoi pas internationaux. En même temps, vous avez aussi des alumni, des anciens de cet établissement qui, avec ce qu’ils ont appris, deviennent de vrais entrepreneurs.

En quoi est-ce important d’avoir ce genre d’établissement ?
Nous avons des établissements universitaires d’un côté qui produisent des chômeurs, qui produisent des diplômés en grand nombre et que l’économie ne peut pas absorber, et vous avez de l’autre côté des établissements universitaires comme l’IUT de Douala qui produisent des producteurs d’emplois. Parce qu’un jeune qui sort de cet établissement, il n’est pas demandeur d’emploi parce qu’il ne va pas demander à l’Etat de le rendre salarié, vu qu’il a son propre projet. Lorsque son projet marche et réussit, il va lui-même recruter du monde. Et donc, c’est une façon d’inverser le rôle de l’université. L’université a désormais un rôle actif et positif pour la société.

Avez-vous été marqué par des projets en particulier ?
Ce qui m’a marqué le plus est l’idée que la plupart des projets partent de la réal...