« Nous assurons la sécurisation des retours »
- Par Sonia OMBOUDOU
- 07 avril 2025 12:37
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Abdel Rahmane Diop, chef de mission de l’Organisation internationale pour les migrations au Cameroun, avec fonctions de coordination en Guinée Équatoriale et Sao Tomé-et-Principe.
15 jeunes étrangers ont récemment été sauvés de justesse par les forces de défense et de maintien de l’ordre après avoir succombé aux appâts des trafiquants d’êtres humains à travers les réseaux sociaux. Quel rôle joue l’Organisation internationale pour les migrations dans la gestion de ce type de cas ?
Nous assurons la prise en charge des victimes en coordination avec les ambassades, les consulats et les bureaux OIM de transit, comme cela est le cas avec l’OIM Madagascar pour les étrangers malgaches. Nous mettons en œuvre un mécanisme de retour volontaire, digne et durable, en partenariat avec les autorités camerounaises et les ambassades. Dès la demande d’assistance, une évaluation individuelle des besoins est conduite?: soins médicaux, appui psychosocial, accompagnement juridique, etc. Nous assurons la sécurisation des retours et un appui à la réintégration. Par la suite, nous organisons des campagnes d’information ciblées et mobilisons très souvent des jeunes ambassadeurs migrants de retour pour un partage d’expériences. L’OIM contribue également à l’élaboration de modules de formation intégrés pour les forces de sécurité, le personnel consulaire et les travailleurs sociaux. Nous appuyons également la mise en œuvre du Mécanisme national de référence, en lien avec le ministère des Affaires sociales, la Primature, à travers le Comité national de lutte contre la traite et le trafic des personnes. À leur arrivée, les migrants reçoivent très souvent un kit de réintégration adapté à leur profil. En 2024 par exemple, plus de 350 victimes potentielles ont bénéficié de ces dispositifs, incluant l’accès à la formation, la création de micro-entreprises et un accompagnement à la réinsertion socio-économique. Un accent est également mis sur le suivi post-retour, afin de consolider les acquis et prévenir les récidives migratoires, en l’occurrence à travers les réseaux communautaires et les organisations locales des pays d’origine.
Comment comprendre ce phénomène qui se répète régulièrement ?
L’émigration des jeunes Africains s’intensifie, poussée par des facteurs économiques, sociaux et numériques. Les réseaux sociaux sont devenus des outils puissants pour les trafiquants, qui y diffusent de fausses opportunités, souvent sous couvert de bourses d’études, de contrats de travail ou de récits migratoires enjolivés. Ces publications sont parfois relayées par de faux comptes usurpant l’identité de célébrités ou d...
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