Gabon : appels à une élection inclusive et apaisée

Bien que depuis le lancement de la campagne électorale le 29 mars dernier tout se déroule sans violence et sans heurts sur toute l'étendue du territoire gabonais, la Médiature de la République a cru bon, dans son rôle de promotrice du dialogue social, de poser les jalons d'un scrutin sans incidents samedi prochain. La Médiatude de la République est une institution chargée de gérer les conflits et promouvoir le dialogue, coiffée par Alexis Boutamba Mbina. Avec l'appui du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), des confessions religieuses et du Réseau des femmes médiatrices de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC), elle a organisé mardi dernier à Libreville un atelier pour appeler le peuple gabonais et l'ensemble des acteurs du processus électoral à une participation plus responsable. Afin de prévenir les tensions, consolider l'unité nationale et le vivre ensemble. 
Les échanges autour du thème : « La préservation de la paix et du vivre ensemble en période électorale », ont permis d'inviter chacun à faire preuve de maturité en évitant tout ce qui peut diviser au profit de tout ce qui peut unir. La Médiature de la République a ainsi plaidé en faveur du respect des divergences d'opinions. « Le scrutin du 12 avril doit être un moment de rassemblement, pas de division. Le peuple gabonais a démontré sa maturité. A chacun de nous d'honorer cette confiance par une attitude républicaine. Cette élection est une étape majeure et non une fin en soi. Ce que nous construisons aujourd'hui, c'est la paix de demain », a exhorté Alexis Boutamba Mbina. 
A l'unisson, les confessions religieuses ont appelé à une élection sans violence. « La paix est un don, mais aussi une responsabilité collective. En tant que leaders spirituels, nous devons calmer les esprits et non les enflammer », ont-elles fait savoir dans leur déclaration. Les organisations internationales appellent quant à elles à plus de vigilance et de confiance. « La consolidation démocratique du Gabon post-transition dépend de la capacité...