Dette des Etats de la Cemac : questions autour de la soutenabilité

Le monde de la finance se concerte depuis hier à Yaoundé dans le cadre du colloque financier qui se tient sur le thème : « Dette souveraine des Etats membres de la Cemac et opportunités de restructuration ». Cette plateforme de réflexion ouverte par le ministre des Finances (Minfi), Louis Paul Motaze, a pour objectif de valoriser l’expertise locale en présentant les capacités des institutions et des experts de la Cemac en matière de gestion et de restructuration de la dette publique. La rencontre vise aussi à créer des synergies pour la mise en place d’une plateforme entre les Etats membres, les sociétés de bourses, les institutions financières internationales, les banques et le secteur privé pour trouver des solutions durables. Enfin, il est question de partager les expériences sur les mécanismes de restructuration de la dette souveraine en proposant des solutions pérennes aux challenges en cours. 
Entre autres challenges, la crise économique mondiale, les fluctuations des prix des matières premières, les crises sanitaires et sécuritaires. En ce qui concerne le Cameroun, le Minfi a rappelé que la dette camerounaise se situe à 42% de son PIB, en dessous du seuil communautaire de 70%. Pour le Pr. Bruno Bekolo Ebe, agrégé des Facultés de sciences économiques et de gestion, « la question est de savoir si la dette peut être supportable pour le pays, les générations présentes et surtout futures. C’est en cela que ce colloque est intéressant. Non seulement parce qu’il permet de faire l’état des lieux, mais aussi de discuter de tout ce qui concourt à la soutenabilité de la dette, notamment le cadre juridique, les mécanismes de surveillance et l’appréciation des engagements pris et du rendu des investissements financés par ces engagements ». 
Le mot-clé du colloque est donc la s...