Appareil locomoteur humain : des chercheurs conjuguent leurs savoirs

L’os est au chirurgien-orthopédiste ce que le bois est au menuisier. Ces mots sont du Pr. Jean Gustave Tsiagadigui, ortho-traumatologue à l’Université de Yaoundé I. Il est surtout à la coordination du Cours interuniversitaire et interdisciplinaire de biomécanique de l’appareil locomoteur (Ciibal). En français facile, les spécialistes issus de différentes disciplines universitaires mettent en musique leurs savoirs autour de tout ce qui permet au corps humain de se mouvoir. Quel que soit l’os, le muscle ou la membrane sollicitée. Une première dans le pays. Coup d’envoi officiel de l’événement donné hier au Centre national de développement du numérique universitaire par le recteur de l’Université de Yaoundé I, le Pr. Magloire Etoua. « L’émergence et la consolidation de la biomécanique comme discipline à part entière est une réponse nécessaire aux défis complexes auxquels sont confrontés les praticiens et les chercheurs dans des domaines aussi variés que la mécanique, la rhumatologie, la neurochirurgie, la chirurgie orthopédique et traumatologie, l’ingénierie biomédicale, la médecine du sport, la kinésithérapie et les techniques de réhabilitation, ainsi que l’approfondissement de notre compréhension des fondements anatomiques », va-t-il signaler d’entrée.
Tout part d’un constat : la rencontre inévitable entre des spécialistes pour s’occuper de la machine qu’est le corps humain. « L’enseignement de biomécanique intègre tous les praticiens tels que les biologistes, les médecins, les chirurgiens, les mécaniciens, les ingénieurs. Ils se mettent ensemble pour disséquer le vivant », va relever le Pr Jean Gustave Tsiagadigui. Illustration parfaite à travers la leçon inaugurale dispensée par le Pr. Ebenezer Njeugna, venant de l’Ecole normale supérieure de l’enseignement technique de l’Université de Douala. Son ba...