« La professionnalisation est la clé de l’emploi dans notre pays »

Joseph Ngueleonnang, Directeur général de Men Builder Sarl, agence spécialisée dans le placement des travailleurs.

Le Fonds national de l’emploi vient de célébrer la 5e édition des Journées découverte-emplois dans un contexte où l’insertion socioprofessionnelle reste marquée par le défi de la professionnalisation. Quelle est l’ampleur du phénomène selon vous ? 
De prime abord, il y a lieu de féliciter et d’encourager cette initiative du Fonds national de l’emploi à laquelle nous avons pris part. La professionnalisation est la clé de la résolution de la problématique de l’emploi dans notre pays. C’est la raison pour laquelle les pouvoirs publics ont engagé depuis quelques années des politiques de formation professionnelle devant aboutir à l’acquisition des savoir-faire concrets susceptibles de favoriser l’employabilité. Sans réelle formation professionnelle, il est très difficile aujourd’hui d’intégrer les entreprises et d’avoir un emploi stable et un travail décent. 

En quoi est-ce que la professionnalisation des enseignements reste un élément-clé dans la lutte contre le chômage ?
Il est important de rappeler qu’un chômeur est une personne qui a un savoir-faire et qui n’a pas un emploi. La professionnalisation des enseignements permet d’avoir des connaissances pratiques et concrètes permettant de régler les problèmes en entreprise. Beaucoup de jeunes camerounais qui sortent des universités ont des connaissances livresques creuses et n’ont pas de profession. C’est pour cela que le chômage gagne du terrain.

 
La professionnalisation des enseignements est l’un des leviers que le gouvernement a activé ces dernières années. Avez-vous l’impression que cela porte déjà des fruits ?    
Oui. L’option du gouvernement d’activer ces dernières années le levier de la professionnalisation des enseignements porte déjà des fruits. On peut prendre pour exemple les jeunes qui sortent des instituts universitaires de technologie et qui se mettent très souvent à leur propre compte. Ils sont recherchés en entreprise pour la réalisation de beaucoup de projets. Dans votre propre métier de journaliste, avec la multiplication des centres de formation en métiers de la communication, il y a aujourd’hui une multiplicité de vos confrères qui exercent dans plusieurs médias au Cameroun et ailleurs, et qui gagnent leur vie.


Outre la professionnalisation, quelles sont les autres contraintes qui inhibent l’insertion socioprofessionnelle au Cameroun ? 
La professionnalisation est le préalable à l’insertion professionnelle. Cependant, d’autres facteurs constituent des pesanteurs, notamment l’impossibilité pour l’Etat, malgré sa bonne volonté, d’absorber tous les jeunes formés, la faiblesse des investissements priv&eac...

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