Insertion socio-professionnelle : le défi de la professionnalisation
- Par Marilyne NGAMBO TCHOFO
- 02 mai 2025 12:12
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Actuelle, prégnante, la question de l’adéquation entre les formations et le marché du travail continue de se poser. Quels cursus pour quels débouchés ? La 5e édition des « Journées découverte emploi » du Fonds national de l’emploi récemment tenue relance
Comme un papillon, le marché du travail mue et s’y adapter est plus que nécessaire pour les milliers de diplômés qui aspirent à le rejoindre chaque année. En termes de chiffres, le ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle (Minefop), Issa Tchiroma Bakary, estime à 300 000, voire 400 000, le nombre de jeunes diplômés dont les compétences ne s’alignent pas avec les besoins du marché du travail. D’où l’urgence d’un changement de paradigme. Pour relever les défis de la modernisation, les industries s’impatientent d’avoir à leur disposition des électrotechniciens, électromécaniciens, techniciens de maintenance, métallurgistes, paysagistes, urbanistes, ingénieurs en électronique industrielle, géomaticiens, géomètres, peintres, chaudronniers, charpentiers, carreleurs, etc. D’ailleurs, la Bourse de sous-traitance et de partenariat du Cameroun (Bstp-Cam) a publié il y a quelques semaines, la liste des métiers pour lesquels les unités de production locales pourraient être sollicitées aussi bien dans la construction électrotechnique, le génie mécanique, les télécoms, l’agriculture, que dans l’agroalimentaire, l’énergie, l’électronique, l’industrie du bois, les mines et carrières.
Seulement, beaucoup reste à faire pour améliorer l’employabilité des chercheurs d’emploi. Un dialogue est ouvert entre le gouvernement et les chefs d’entreprises pour changer la donne, notamment pour faire connaître les besoins du secteur privé en matière de main d’œuvre. « Nous formons, essayons d’encadrer et investissons pour relever le défi de l’inadéquation entre la main d’œuvre que nous mettons à la disposition du marché et les besoins du secteur. Nous suggérons au gouvernement un plan Marshall. Ce sont des centaines de milliards de F qu’il faut mettre à disposition de la formation professionnelle pour relever ce défi », a affirmé Issa Tchiroma Bakary lors de la 17e conférence annuelle des responsables des services centraux et déconcentrés du Minefop en janvier dernier, dans un contexte où le taux de chômage au sens élargi est passé de 5,7% en 2010 à 8,7% en 2021.
Face aux besoins recensés, l’Etat et les structures privées se donnent la main pour renforcer l’offre en formation professionnelle. Le Cameroun compte actuellement trois centres de formation professionnelle d’excellence, trois centres de formation multi-techniques, quatre centres de formation professionnelle rapide, 288 SAR-SM (établissements d’enseignement secondaire public) et plus de 2000 centres de formation professionnelle privés agréés. Par ailleurs, des bourses sont offertes aux jeunes pour acquérir des connaissances pratiques. A titre d’exemple, le 1er octobre 2024, la décision du Minefop portant attribution de bourses nationales au titre de l’année 2024-2025 a été publiée. Les initiatives du genre se multiplient. En septembre dernier, un avis d’a...
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