Gestion responsable de la dette : l’Afrique en quête de solutions

C’est une lapalissade d’affirmer que l’Afrique croule sous une dette sans cesse grandissante et innommable. Un rapport de la Banque africaine de développement (BAD), publié le 16 février 2024, présente une situation préoccupante. Le document indique qu’en novembre 2024, les Etats africains devaient honorer une ardoise d’environ 74 milliards de dollars de paiements contre seulement 17 milliards en 2010. La même source relève que près de 54 % de ces remboursements, soit 40 milliards de dollars, sont dus à des créanciers privés. Une situation qui montre à quel points les pays africains s’endettent à des taux élevés. D’après le Cadre de viabilité de la dette (CVD) récemment publié par le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, le nombre de pays africains en situation de risque de surendettement, est passé de 9 en 2012 à 25 en 2024. 
Face à cette situation préoccupante, l’Union africaine (UA) tient depuis lundi dernier une réflexion à Lomé au Togo placée sous le thème : « Agenda de gestion de la dette publique en Afrique : restaurer et préserver la viabilité de la dette ». Organisée à l’initiative de son Département du développement économique, du tourisme, du commerce, de l’industrie et des mines (DCTIM), cette rencontre de trois jours placée sous le haut patronage de Faure Gnassingbé, président du...