Mixed Martial Arts : le boom des vocations

La clameur de la foule s’élève au Complexe sportif « Pavilhão Multiusos do Kilamba » à Luanda, capitale de l’Angola ce soir du 10 mai 2025. Dans la cage, le jeune Camerounais de 18 ans, Gaston Ridel Papitou Boyomo vient de terrasser son adversaire angolais en finale de la catégorie des moins de 70 kg. Après ce podium consacrant la prouesse de Boyomo par l’exécution de l’hymne national, la huitième édition des championnats d’Afrique de MMA (Mixed Martial Arts) en Angola a refermé ses portes avec des Camerounais en feu. La délégation du pays de Francis Ngannou, composée de 16 athlètes et de huit encadreurs, a marqué les esprits en repartant de cette compétition de six jours organisée par l’IMMAF (International Mixed Martial Arts Federation) avec 13 médailles, soit trois en or, six en argent et quatre en bronze.
Les combattants. C’est le nom donné aux pratiquants de MMA. Ce mot à lui seul traduit la volonté de ces hommes et femmes de relever des défis physiques surprenants, mais surtout de dominer leurs adversaires. En général, ils ne tombent pas dans ces cages comme un cheveu dans la soupe. Ils sont issus d’autres sports de combat auxquels ils empruntent bon nombre de techniques, d’où l’appellation Mixed Martial Arts. Par exemple, Gaston Ridel Papitou Boyomo, le désormais champion d’Afrique de MMA, est passé  par la savate, la lutte, le sambo et le grappling. Les profils sont similaires pour la plupart de ces combattants, à l’instar des autres médaillés d’or de ces championnats d’Afrique : Manuella Gracy Djuidje Nkeunda et Wilfried Fondja Mbateu.
L’engouement pour le MMA au Cameroun connaît un pic intéressant. Des jeunes des deux sexes sont de plus en plus séduits par cette discipline. Ils sont conquis par les exploits d’icônes comme l’inévitable Francis Ngannou, mais aussi par des ...